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Je m'appelle Orphée et je suis poète
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 Article publié le 13 décembre 2014.

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Je suis poète, mais dans ce monde je n’existe pas

  Je me souviens d’une époque que je n’ai pas connu, où la littérature, la pensée, l’art, la culture dans toute sa magnificence, étaient synonymes de liberté, de créativité et de combativité. C’était une époque où la curiosité intellectuelle était quelque chose de bienfaisant pour l’évolution de notre société. De nos jours, derrière la curiosité, se cachent souvent des intentions malsaines. Un monde où seul compte l’argent, le pouvoir et les différents moyens d’en acquérir toujours plus. Un monde où la parole de la plus petite starlette est vénérée, et celle du philosophe raillée.

 - l’homme n’est-il plus qu’un pantin au cerveau désarticulé ?

La création artistique au service de l’humanité, la littérature est l’étendard de cette vérité. Le mot est une étincelle de vie. La phrase construit des sanctuaires, et détruit des murs. Le texte est une prise de position personnelle, intime ou politique,

 Il est la liberté qui se bat à la pointe de sa plume ». Le discours est charismatique, il est celui qui embrase le cœur des révolutions. La création littéraire a fournit l’arme ultime à l’opprimé, « l’espoir », et c’est de cet espoir qu’est née la force au sans bouche de se faire entendre, au sans nom de se faire connaître. Tout comme le « Figaro » de Beaumarchais, je refuse de me laisser faire par les seigneurs. Je me montre tout simplement plus intelligent, je me bats, et je gagne.

La littérature est une force, elle peut être aussi une arme, qui à sa place, dans ce monde où l’économie et la politique essayent de contrôler le pensée intellectuelle.

Il a fallu énormément de courage à Montaigne pour défier les seigneurs de son époque. Beaucoup d’entre eux seraient aujourd’hui tombés dans l’oubli sans ses « Essais ». Des écrits de vérité et de combativité, qui plus de 400 ans après trouvent encore un écho dans nos cœurs et dans nos maux.

 

PS : Le père noël n’est pas l’un de mes parents, je sais très bien que les mots sont aussi utilisés par les méchants, personne n’est innocent.

 

Etre un poète engagé

La poésie engagée est faite de fièvre, de sang et de colère. Ce sont des mots qui se dressent contre des maux. Le poète engagé se sert de son indignation et de son excès de conscience pour mettre en image lettrée les dérives de la société. Ulcéré par le déséquilibre meurtrier qu’il y a entre les hommes, et la volonté de « l’homo soit disant sapiens » d’agrandir cette plaie, il se bat avec une arme archaïque et high-tech à la fois, le mot. Jadis les poètes montraient la voie, et parfois même ils la dessinaient. De nos jours on ne sait même pas si ils ont des cordes vocales. Alors qu’ils sont bel et bien là, ils continuent de se battre pour nous, pour la liberté, pour leur art, pour que leurs murmures deviennent des hymnes, pour qu’un équilibre entre les hommes voit enfin le jour. Être un poète engagé, ce n’est pas seulement être un homme ou une femme qui écrit des poèmes sur des sujets politiques et de société. Être un poète engagé, c’est être un homme ou une femme qui écrit de la poésie, par amour, parce que pour lui ou pour elle c’est une question de vie ou de mort, parce que c’est quelques chose d’organique, de vital. La vie du poète est un champs de bataille, il se bat pour l’homme, il est à la fois gardien de sa liberté et de son intime, mais il se bat aussi contre « l’homo soit disant sapiens », qui estime la poésie et son serviteur obsolètes. Peu importe les obstacles un jour les murmures deviendront des hymnes.

 

Je t’aime

Je suis . . ., car tu es là. Avant notre rencontre j’étais éparpillé, notre liaison m’a permis de me reconstituer, bien que partout mon âme soit fissurée, malgré mes meurtrissures, grâce à toi je suis un homme entier. Quand dans la nuit de mon esprit tu viens me murmurer au coin de mes entrailles, les roseaux de mes peurs et les chênes de mes espoirs, j’apprécie, Ô temps qui file, le fait d’être en vie. Mais chaque seconde qui passe la réalité de mon existence me poignarde comme une enfant qui cherche à attirer l’attention sur elle. Le chaos est le roi de mes abîmes et le Styx coule dans le berceau de ma ligne de vie. Notre passion a déchiré l’animal meurtri que j’étais. Avec le temps elle a fait de moi une chimère. Malgré les rêves avortés, mais pas oubliés. Le volcan de notre amour continu de cracher à la face de l’univers une bave damnée par l’humanité, la vérité. La lumière continuera de naître de l’obscurité, tout comme mes poèmes de ma toile torturée. Ô mon amour, mon garde fou. Ô ma Poésie, mon Eurydice. Tu es une amante horriblement magnifique. Tu es la mère de mes enfants. Ta pitié m’a créé, d’un baiser sur mes plaies, tu as fait de moi un poète, alors que je n’étais qu’une vulgaire bête. Je t’aime.

 

DE SANG NOIR

 

Je suis Orphée

Le poète au sang noir

 

J’observe mon âme

Et j’y trempe ma plume d’os

 

Les mots qui flottent dans la vase de mon cerveau

Sont comme des fantômes d’un crime

Ils hantent !

Jusqu’à l’infinie de l’infinie

 

L’enfant est mort

Mais il vie encore

L’adolescent s’est suicidé

Mais dégoûter par sa peur

Son amante l’a repoussé

L’homme est toujours poète

Il désespère de l’arriver de <st1:PersonName ProductID="la Belle" w:st="on">la Belle

Il devient une Bête

Je suis comme un fantôme qui se hante lui même

Je suis le mort pathétique

 

 

Pas de vie, pas de famille

Juste une envie chronique

De suicide et de poésie

Pas d’amour, aucun atout

Je suis un fou

Qui se traîne lui même dans la boue

 

Tant bien que mal

Je garde le cap

Je navigue sur un fleuve fait de mon sang

Il nourrit ma poésie

Et ma haine de la vie

 

Tant que mon corps offrira de la chaire à ma plume

Je vomirais mon sang

Sur des feuilles de papier blanc

Car de l’ange

Je ne connais que la face déchu

 

Bien que j’ai l’ aire désespérer

Mon seul sourire se trouve dans cette obscurité

 

Je suis Orphée

Le poète fait de sang noir

 

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