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![]() oOo Il y a ce qui va venir sur le court. Un battement courroucé de clôtures. De douces promesses de gestes à ras et de verte pelouse de langue. Blessures déjà dans l’attente bruissante de l’attestation par lui-même du jeu. Le court verdit à ras de ce qui va venir et qui est déjà là assure une anacrouse. Vêtures en cours d’advenir dans l’instant. Aussi courtes que long est le désir de voir est le désir de dire ce qui va venir sur le court à l’instant. Est déjà venu là pour que le jeu s’installe et que ce soit le jeu et le désir de dire et rebondir et battre contre les clôtures de l’attente en cours et qui joue court vêtue. En attente de ce qu’on voit là où qu’on dit qu’on écrit peu importe : qu’on attend les joueuses en tenue légères et textuellement prises dans ce filet. La rançon est déjà payée et sur-le-champ par le battement ras des mots sur les raquettes de celles que n’attend pas. Attend le court. Elles sont là depuis il y a. Vont venir. En tenue tout aussi légère que le sens qui n’est que d’être émoustillé un court instant par la joute d’attente fictive des joueuses déjà sur le court.
Où sommes-nous donc si nous ne sommes qu’ici ?
Djuna Barnes (Antiphon) |
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