Mêlé
arraché au ventre familier
à la lumière du soleil jeune
tu sens
ennemi de l’absence du temps
le sourire sur ton âme
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Sorti
craintes achevées
de son sang
tu évites
dormeur les yeux ouverts et rêveur à l’état de veille
ce que tu crains
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Arrivé
jeté à temps dans le monde qui respire
tu te débats
sans rien voir ni entendre
pour illuminer
lumière créée
ton esprit
relié au monde
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Impatient
apaisement puisé
d’arriver
dans
la vie ajustée
tu oublies
envahi des souvenirs auréolés du ventre maternel
tout
tu perçois
voilé de sommeil
l’avenir inconnu
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Eveillé
sommeil rempli de troubles
de pleurs
tu es lié
tendre sang formé ailleurs
par ses paroles aux choses du passé
tu es
demeure en cœur lié par l’amour
dans la découverte du tout
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Arraché
à l’immédiat dévoilé
par le sommeil jouisseur illuminé de tes doux rêves
tu demeures
sous la tranquillité monocorde des regards
l’être essentiel
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Dormeur à poings fermés
tu t’éveilles
captivé par le visage persuasif de la mère
pour laisser la vie te donner tout
tu ne veux pas
navigateur incertain
dormir seul
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Plongé
non consulté
dans le grand tout du monde
tu t’intéresses
obscur percé
à la réalité de la langue des hommes
tu appelles l’usage
non compris
de ta langue
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Cessé
venu
d’être dans l’oubli
tu apportes
angoisse de la naissance vaincue
le bonheur allongé
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Éclatant de vie concentrée
dans ta vie intacte non vécue
tu écoutes
âme heureuse
au-delà des mots
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Inquiétude éveillée
tu tends
âme troublée sortie du profond sommeil
ton corps appelé à autre chose
qui ne sommeille plus