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Article publié le 1er février 2015. oOo Un tracteur au dessus de la colline et en frac le soleil sur son dos. C’est le temps des moissons les plus cruelles pour les ouvriers des chantiers. On baise dans la cuve des occasions fines de la canicule. Odeurs de crinolines pour la désuétude des crimes anciens qui désertent la langue. On aime ces odeurs à fossettes forcées. Sillons qui livrent tout comme des étrangères et pourtant fortement mijotées dans les plis. Ouvriers de la langue dans les cachottières mamans Goethéennes creusent à l’aveugle avec des doigts de lynx dans l’œil bleu de l’âme car nouveaux venus. Ce sont des bleus ces gars futés comme la faux en débraillé de dieux dans les fortes prairies. Un tracteur plein de doigts. Des collines en lignes où l’écume se brise en embruns d’harmonies. Les herbes font la foire sous les pis des mots. Les ouvriers braguette ouverte font glousser la Dame qui est la pensée toute nue. Un univers est éventré comme une vierge. Un petit lot énorme et florissant ruisselle bien en vue et chante sa belle chanson.
La santé avance sur une jambe. En avant, marchez !
César Vallejo |
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