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L'oiseau du réveil est celui des songes et celui du monde |
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![]() oOo L’oreiller au facies de débarcadère ou de moribond perd son duvet de sommeil chante l’oiseau d’en-face. Le mur de façade sent le goût du jour qui cherche une ombrelle pour se réveiller. La première plume qui vole est cela qui est juste ce qu’on murmure. Un maigre bout de soi. Le monde est triste et joie selon ses empennages. L’oiseau peut chanter et il faut l’écouter. Ce chant est l’oiseau-monde et le sommeil est dans son chant et dans ses ailes. La plume de soi qui sort du sommeil est de ce monde-oiseau. Refuser son chant de réveil est ne plus le rêver et ne plus lui foncer en face dans les plumes. On rêve dans le monde qui nous fonce aussi en face dans les plumes. C’est notre empennage joie tristesse et songe et le mur de façade recouvert de mots.
Car qui peut avoir souci des tifs dépoilant l’oreille satanique ?
Wallace Stevens |
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