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Article publié le 3 mai 2015. oOo Les cris d’enfants du jour dessinent la marelle de la maternelle sur la page qui pousse du pied le palet vers un ciel à moitié. L’enfance ses notes piquées blessent et estampillent les mollets de l’air en culottes plus courtes au fur et à mesure que l’horloge avance. On met un âne à ses oreilles d’écolier. Un âne culotté qu’on ânonnait enfant dans un livre de classe. Un âne-livre qui avait un bonnet de mauvais écolier. On fut un écolier aux oreilles ourlées de livres à écrire plus tard bien plus tard quand l’âne aura son bât ras rempli d’Apulée avec ses crottes d’or et ses folios d’années. Jusqu’à ce jour où se pencher sur la journée dont la page s’emplit de petits cris d’enfants qui se changent petit à petit en braiments de joie sur les dents jaunes d’un large soleil qui s’étale un instant et dont je broute ici “la largeur de ma langue’’.
Te voilà déjà, ma fleur sombre…
Tarjei Vesaas |
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