Que dire d’une ville dont les vestiges continuent d’être vivants, dont les vestiges continuent de donner le vertige ?
Les pierres, après s’être amoncelées, sont devenues immobiles. Immobiles et éparses. Erodées ...
Les formes de ces pierres, leur emplacement nous parlent encore, nous parlent toujours. Les treize siècles de leur histoire ancienne, de leur histoire antique charrient encore les événements d’une civilisation toujours présente, charrient encore les souvenirs d’intentions humaines à la fois augustes et brutales.
Le ciel, l’azur se lèvent tous les jours, parmi ces pierres, et retombent ensuite sur des ruines qui, elles, ne bougent pas.
Epicentre, point névralgique d’une civilisation en marche, Rome s’apparente à une amazone. Une femme dont l’enceinte n’a cessé de se densifier, dont les murailles n’ont cessé de s’étendre, jusqu’aux limites du monde dit " connu " .
Son rauque ou guttural, prononciation brève pour une sonorité prolongée qui déjà nous embarque dans la plasticité d’un temps opaque, d’un temps mystérieux ...
D’un temps ductile ...
Rome ...