« Il est des pertes qui confèrent à l’âme une sublimité
où elle s’abstient de se lamenter
et s’en va en silence
comme sous de hauts cyprès noirs »
F. Nietzsche
« Parmi les indices qui marquent les époques de mutation,
il faut prendre en compte, en même temps que les remises en cause de l’image du cosmos, ou des structures politico-religieuses, le malaise qu’éprouve un nombre croissant
d’individus dans ce qu’ils subissent le plus directement :
l’ordre du jour qui leur est imposé »
J. Starobinski
« j’en sais rien,
j’erre et gis et
fornique,
je … »
Béatricia R. Harroz
O.
Inutile de dire quoi que ce soit. Ou d’attendre l’Evenement. Cela va de … (chut !)
Nous parlons dans cet ouvrage, (oui, c’est abrupt)
cela va ... dépendre : de la magie mensuratrice.
Faire fête à ce monde / comme les cérémonies
épuisent.
Réfugiés d’époque, nous convoquons quelque
fragments - les dieux susceptibles de faire pousser
les ailes qui nous (manquent).
Répudiés du temps, nous combattons quelques éclats -
mètres ou liants susceptibles autant que protégés
dans l’universel(le) (clinique).
Une im-politique qui nous sorte de toute police------------
pensée en terme d’essence, d’être ou d’action.
Rien que ça - l’équinoxe.
Du « théologico-politique » lourdingue, fuir lentement
la tautologie publicitaire (toujours loupée)
comme les mots injectés par l’industriel
mensonge.
Nous parlons de rêve en fait, toujours éclate ce matin-------------
et pour l’écrire simplement : évoque la nécessité, locale,------
au cas par cas, de dire « eux », ceux
qui nous rendent la vie (im)possible sur Terre, … puis ...
transmuter le geste. Vers un nous inouï. Un câlin silencieux.
A faire, comme toujours déjà là.
I.
O dieux, ces
hôtes fugitifs, … qui avez
déserté, … depuis toujours, cet aujourd’hui
débordant
Vous revenez comme tels, en force d’exilés,-----------
au milieu des eaux troubles et des chouettes horlogées, dans la plénitude de vos charmes
Idoles ancrées, depuis ce fond dont tout jaillit
Divines blessures, nacrées,
grâce mue par le silence des hommes et le feu du ciel,----------
nous désertons à notre tour.
crapauds et princesses
cuirs et tendresses.
Enormes dieux à triple face, vous qui advenez,-------
envoûtants et terrifiants...------- vous disparaissez peu à peu dans l’entre-là des gestes que nous tentons de réapprendre –
à convoquer
Vos faveurs gisent dans l’éclat, blanc, l’épiphanie ou l’évidence : de la fin d’un monde.
Edifice ou musée qui se dissout dans la poussière des gravats, alors que la façade demeure intacte,
pour les visites extra-terrestres.
Un matin, nous regardons : les fenêtres comme il fallut creuser le cadre en retours ...
Theophile, ben alors toi ! Salut ! Que nous dis-tu ?
RIEN de nouveau ?
Et pourtant... de cette chambre ..
On voit des trucs … :
Milieu de quelque chose dans l’ire d’un événement,-------------
ce quelque chose entendu,
qui habite le commun :
Naine, notre présence, celle
Et qui frappe de loin.
Sévère, dansante,
offre à nos sens une configuration sensible
qui nous est tombé dessus.
Nous admettons ?
Une Révolution ?
Bue ? Vers l’a-fric.-------------------------
(Chic alors !)
Un ébranlement puisant en homéo si elle, antéphalliquement
Dans son avoir lieu
depuis le fatras esthésique,---------------------- d’où le rien perce outre identité.
dans l’imagination,
pour
l’imagination
Olfactive
Un nid d’aigle perché sur les falaises,
Un serpent pourpre louvoyant dans la poussière.
Ici je me
considère comme un invité.
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