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Article publié le 17 octobre 2015. oOo Un enfant de la petite horde est passé. Sa saleté lui va comme un vêtement d’empereur. Mais c’est sa peau non un manteau qu’arbore l’enfant. Il passe sur sa planche à roulettes où il est le sujet de son empire à lui sans rien pour le laver. Je pense au poème de Brecht dont parle Benjamin « l’enfant qui ne voulait pas se laver » que l’empereur ne vient pas décrasser. Je regarde l’enfant avec la tentation de le débarbouiller d’entrer dans sa beauté d’affirmer son pouvoir au sens propre du mot. Des bogues de ses genoux éclate le printemps. Les étangs écorchés de ses rotules sont jonchés d’anciennes écorchures comme dans un miroir. Sa crasse a la beauté du soleil dans ses larves. L’enfant est passé comme un coup de torchon sur cettepropreté bien en montre dans les vitrines des regards.
Alors passa un ange qui d’une clef luisante, ouvrit leurs cercueils et les délivra
William Blake |
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