Jalouse tu remarques devant témoins
que l’été est la saison des récoltes
et l’automne celle du vin ce vin
que j’accumule sans le boire
Tu aimes les terrasses des cafés
et leurs témoins en forme de poire
Un garçon te fait de l’œil aux jambes
L’été était-ce hier ou aujourd’hui
Rues finissantes sous la chaleur
nous y voguions comme des touristes
revenant de si loin qu’on peut espérer
où les blés furent fauchés sous le soleil
Mais ici les grappes fondent sur toi
Je n’aime pas les pièges sucrés
Une guêpe a son charme si on veut
mais la mort ne m’enchante pas
Il faudra tuer un animal pour te le dire
et pendre sa peau au colimaçon de ton art
Le vent interroge ces poils séchés
mieux que le poème que tu ne veux
pas voir ni même en peinture
Coulissons ensemble ô passagère de nuit
Le train revient de loin et le quai est désert