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Article publié le 22 novembre 2015. oOo Mon père m’appelait souvent son Rondibé. J’ai toujours pris ce nom pour une marque paternelle d’affection. Rondibé fait penser à un chat plus botté qu’un matou de gouttière que pourtant j’étais. Flairant le cul des chattes avant l’âge requis même à la maternelle et dans mon lit d’enfant. Rondibé m’est resté le mot qui fait penser au temps qui ne reviendra plus. Rondibé est pour moi la poésie des choses. Tout est Rondibé. Un arbre est un Rondibé qui fait des feuilles. Qui elles-mêmes et les ainsi de suite sont des Rondibé. L’âne est un Rondibé. Un Apulée. Un Buridan. Un Bottom et tout ça. Mais cet Aliboron de tous poils est surtout pour moi un Rondibé. Mon père aussi l’était. Comme je suis je fus son fils donc moi aussi je suis un Rondibé.
J’aime tout ce qu’un mot peut faire.
Gertrude Stein |
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