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Article publié le 29 novembre 2015. oOo Les mots lui nouent autour de la taille le grand tablier de la vie. Ses mains touchent ses mains avec les gants de la vie pour les plonger expansives dans la poissonnerie du soleil. Il tutoie son étal où le dehors frétille du dedans et ouvre et ferme en haletant ses ouïes adoucissant la hache de l’envie. Où les paroles volent comme les écailles d’un ciel à mot couvert son étal est la porte ouverte au parlement où les choses deviennent les yeux de ses mains. Il plie des ricochets d’enfants dans des Sargasses pleines de nichées attirantes de cercles qui montent en graine. Il rêve réveillé du mutisme des chairs glacées d’être sans noms et les transforme en corps qui devient leur espace. Et son espace à lui qui nage entre deux eaux comme un filet tendu ou un torchon mouillé où butine une abeille entre les cuisses blondes d’un prêche de miel. Il mêle le floral des fleurs au bar pêché dans la langue de sa cuisine langagière et prône une recette en croûte à déguster.
Prendre une loupe c’est faire attention, mais faire attention n’est-ce pas déjà avoir une loupe ?
Gaston Bachelard |
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