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On n'en sort pas si facilement
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 Article publié le 6 décembre 2015.

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Je n’étais pas seul. Maintenant que tout ceci appartient au passé, je ne pense pas me tromper en disant que j’étais dans la situation de l’aveugle né. Je n’avais jamais vu le jour. Mes yeux ne connaissaient que la lumière artificielle et je ne pouvais pas me douter qu’il en existait une autre. De plus, j’étais à l’intérieur de quelque chose, ne soupçonnant pas plus un extérieur à ce monde clos. J’aurais pu me dire, si mon cerveau avait été éduqué sans ces contraintes extérieures, qu’au-delà du mur contre lequel je cognais ma tête, il y avait autre chose, mais la nécessité de cette chose ne m’apparaissait pas. Et je n’expliquais pas pourquoi je meurtrissais mon front contre ces murs ni pourquoi je choisissais ma tête plutôt que mes poings ou mes pieds. Cet extérieur ne grandissait pas avec moi. Et cette immobilité me gagnait.

J’étais accompagné. Zaza était une femme, ce que je ne suis pas. Elle avait mon âge, me disait-on. Je l’aimais. Mais l’accouplement, qui me ravissait, n’avait pas d’autre sens que ce plaisir. J’ignorais tout de la reproduction de l’espèce. Et s’il me venait à l’esprit, comme une sorte de contestation, qu’il avait bien fallu que je naquisse, alors c’était André qui m’expliquait que j’étais son Dieu et que lui-même était né de moi. Mais j’avais beau me remplir de cette vérité, je n’y croyais pas. André était un homme comme moi. Pourquoi n’aimait-il pas Zaza comme je l’aimais ?

« Montre-moi ta queue, André ! Obéis à ton Dieu ! »

Il me montrait alors une queue molle et pointue de la taille de mon petit doigt. Et j’avais beau la caresser, la lécher, la couvrir de baisers, elle demeurait molle, pointue et de la taille de mon petit doigt. Il pleurait :

« Je ne suis pas pédé, Ariel ! me disait-il. J’aime les femmes… Seule une femme… mais je n’en ai pas…

— Tu veux dire qu’il n’y a rien entre toi et Zaza ?

— Rien ! Je te le jure !

— Comme je te plains, André ! Comme je te plains ! »

Il était plus seul que moi. J’avais Zaza pour le plaisir et André pour me servir. Existait-il d’autres êtres que nous ? Je ne le pensais pas, car nous formions une trinité parfaite. De mon point de vue en tout cas, car André ne pouvait tirer aucun plaisir de Zaza et je ne lui apportais que l’ennui de l’enseignement et de tous les services, y compris alimentaires, dont j’avais besoin pour exister. Quant à Zaza, elle n’avait nul besoin d’André, qu’elle semblait ignorer, car elle pourvoyait elle-même à ses besoins vitaux. Et je ne l’ai jamais entendu parler de plaisir. Au contraire, elle paraissait étonnée chaque fois que je me contorsionnais pour retenir le plaisir à l’intérieur de moi-même, ne le laissant s’écouler hors de moi que goutte à goutte. Ces deux êtres n’étaient rien s’ils ne me servaient pas. Ma disparition, pour une raison que je ne pouvais imaginer mais que je savais probable, les aurait jetés dans le vide. Or, à quel endroit de cette « maison » le situer, ce vide imaginaire qui expliquait ma théorie de la mort ? J’en connaissais tous les angles, toutes les aspérités, les interstices sans fond, les poussières voyageuses jamais détruites par le chiffon qu’André appliquait à leur lumineuse présence.

J’étais né. Je ne pouvais douter de cette vérité, bien qu’André s’évertuât à me démontrer le contraire. Et je mourrais, car Zaza vieillissait. Elle devint si vieille que j’en perdis le désir de la posséder. Mais elle ne mourait pas. Et André remettait sans cesse cette leçon au lendemain. Je lui montrais ma queue. Elle était en tous points semblable à la sienne. À quoi servait Zaza dans ces conditions ? Et si elle ne servait plus à rien, pourquoi vivait-elle encore ?

Mais le plus surprenant n’était pas le vieillissement de Zaza. André, lui, ne vieillissait pas. Il me fallut des années d’observation et d’angoisse pour m’apercevoir que je vieillissais moi aussi. Comment était-il possible que Dieu vieillît ? Je ne bandais plus. Zaza ne m’excitait plus. Au contraire, elle me dégoûtait. Et alors que jadis elle se parait des plus beaux atours, aujourd’hui elle ne m’apparaissait que nue et terrible. Dans le miroir, je lui ressemblais. Et André, toujours jeune, me dispensait les leçons de son savoir infini.

Nous étions bien vieux, Zaza et moi, quand André jeta ses vêtements dans la poubelle. J’avais oublié à quel point la jeunesse est belle et éternelle de ce point de vue. Il bandait !

Ce n’était certes pas le corps délabré de Zaza qui provoquait cette fusion toute nouvelle pour moi. Ce n’était pas le mien non plus, que je cachais dans ma robe sans jamais en défaire les nœuds. Pourquoi bandait-il alors ? Lui poser la question revenait à avouer mon ignorance. Or, un Dieu peut-il ignorer des choses aussi peu élevées que la turgescence et l’éjaculation que je prévoyais en gémissant sous mon pupitre d’écolier ? J’éclatai en sanglot :

« André ! Pourquoi cette nudité ? Et pourquoi cette érection ? Zaza est laide et tu n’es pas pédé ! Moi-même, privé de la seule beauté qui m’excite, je n’ai jamais pensé à toi en termes de plaisir…

— Ne vous inquiétez pas, ô mon maître. Cette érection est la conséquence d’un priapisme que je ne m’explique pas encore. Mais je sais qu’il existe un remède.

— Tu veux dire qu’il est possible d’être malade de cette façon ? Est-ce bien ce que tu m’apprends aujourd’hui. Et tu te présentes nu devant moi afin que je ne soupçonne pas un appareillage complice caché dans les plis de tes vêtements ?

— Je n’ai pas d’autre intention, mon maître. Et maintenant, si vous le permettez, je vais sortir…

— Sortir… ?

— C’est que le remède est à l’extérieur. Je vais… Je vais voyager.

— Voyager… ?

— Je comprends votre désarroi, ô maître. Nous n’avons pas encore étudié ces deux verbes. Nous en prendrons le temps dès mon retour. Mais il faut que je me hâte. La douleur est en train d’entamer mon jugement…

— C’est douloureux… ?

— Ça l’est, mon maître. Rien à voir avec le plaisir.

— Une autre question, André…

— Je vous écoute, mon maître…

— Zaza sait-elle cuisiner ? »

Je ne sais plus ce qu’il répondit à cette question angoissée. C’est alors que se produisit l’évènement le plus formidable qu’il m’eût été donné de vivre. Alors que je m’étais bien souvent interrogé sur la forme particulière de cette partie du mur, il l’ouvrit !

« André ! m’écriai-je. Ne me dis pas que c’est une porte…

— Je vous le dis, ô maître. En vérité, c’est bien une porte.

— Et vous l’ouvrez ! Vous m’avez pourtant enseigné qu’une porte fermée doit le rester.

— Mais vous êtes-vous jamais posé la question de savoir pourquoi, ô maître ? »

Elle se referma. André était dans le mur. J’empoignai la poignée. La porte refusait de s’ouvrir. Je courus aussitôt pour examiner une porte ouverte. L’appartement n’en manquait pas. Nous ne les fermions jamais car… une porte ouverte doit le rester. Je la fermai. J’entendis le clic de la serrure. Je la rouvris. Elle ne résista pas. André soignait les portes. Gonds et serrures étaient parfaitement graissés. La porte ne produisait un son que si on frappait dessus, comme cela arrivait autant à André qu’à Zaza chaque fois qu’il demandait à entrer dans la pièce où je me trouvais. Piqué par cette nouvelle idée, j’allais frapper à la porte qu’André avait utilisée pour entrer dans le mur. Je n’obtins pas de réponse. Zaza dit :

« Il est déjà loin.

— Loin comment ! » m’écriai-je.

Et aussitôt je me mis à arpenter l’appartement en demandant à Zaza de m’arrêter dès que j’aurais atteint la bonne distance. Je me trouverais alors en un point parfaitement symétrique à la position d’André dans mur. J’ignorais à quoi pourrait bien me servir cette expérience, mais j’y mettais tout ce que je savais des distances, sauf que je n’avais jamais joué avec la symétrie imposée par les murs. Allez donc savoir pourquoi !

« Inutile tout ça ! fit Zaza plus vieille que jamais. Il a traversé le mur. Il voyage maintenant.

— Traversé ? Traversé comme je traverse cette pièce ? C’est impensable ! »

Pourtant, je le pensais moi aussi. Le mur, soudain, avait une épaisseur, comme les cloisons qui définissaient les pièces de cette maison. Il était possible qu’un mur ne se différenciât d’une cloison que par son épaisseur, me suggérait Zaza.

« Mais alors, hurlai-je, il ne reviendra pas…

— Reviendriez-vous si l’occasion vous était donnée de partir… ? »

Je le savais trop bien. J’y avais souvent pensé. Pas en termes de porte ni de mur. Je me voyais changer de monde en en imaginant un autre où Zaza serait éternellement jeune, sachant que si je vieillissais moi aussi, c’était uniquement parce qu’elle allait mourir. L’idée de ne plus revoir André me désespéra au point que je me jetai dans les bras de Zaza sans songer à sa laideur immonde. Ma queue frottait son ventre déplumé. Nous n’étions plus rien ensemble. Et la vision de l’énorme queue d’André me plongea dans les affres de l’angoisse. Je m’endormis.

*

Je me réveillai seul. Affolé à l’idée que j’avais aussi perdu Zaza, aussi vieille fût-elle, je me transportai à vive allure dans toutes les pièces. Heureusement, elle dormait. Elle ne m’avait abandonné que pour se coucher dans son lit. Je n’avais jamais rien observé d’aussi laid. Je la secouai sans ménagement, car je craignais la mort, preuve que j’étais né et que j’allais achever mon existence dans un cri de terreur. Elle ouvrit ses lourdes paupières. L’œil était glauque. Une puanteur de poubelle sortait de sa bouche avec les mots du sommeil.

« J’ai faim ! » criai-je dans son oreille.

Elle bâilla. Cette pestilence m’inspira une sourde colère que j’exprimai par des coups portés sur son crâne. Elle ne se plaignit pas. Comme je n’avais jamais observé la mort de près, je craignis de l’avoir achevée. Je la secouai pour la sortir de sa torpeur.

« C’est ce rêve… gémit-elle. Il me tient ! Vous n’arriverez pas à me réveiller ! »

Je la laissai choir dans les draps humides. Elle n’avait plus rien d’humain. C’était peut-être ça, la mort. La disparition définitive de toute trace de beauté. Mais en retenais-je au moins une moi-même ? Cette théorie m’agaça. Et je repris ma rengaine, comme lorsque j’étais enfant :

« J’ai faim ! Donne-moi à manger ! C’est ton travail. Tu dois me nourrir en toutes circonstances. Je le sais. André me l’a dit. Sinon…

— Sinon quoi, ô mon petit maître… ? Je suis épuisé. Je ne peux plus rien bouger. Ma bouche va se refermer. Mes yeux. Mon cul s’ouvrira alors et tu fermeras la porte en quittant cette pièce qui est mon tombeau. André ne te l’a-t-il pas enseigné ?

— Je ne veux pas être seul, merde !

— Mais tu PEUX l’être ! »

Mange-t-on les morts ? Une nuée d’insectes apparut. Je tentais en vain de les chasser. Ils pondaient, vibraient, se multipliaient. J’étais seul. Et ce n’était pas moi qui mangeais la morte. Je quittai la chambre et, en effet, j’en refermai la porte derrière moi. Je retournai à la porte qu’André avait ouverte. Elle me résistait. Mes efforts ainsi réduits à néant, je regagnai la bibliothèque. Tout ce que je savais y était écrit. Et je ne savais pas tout. André m’avait abandonné. Et je ne savais pas par quel bout commencer. Il ne m’avait laissé aucune instruction. J’ouvris un livre par hasard. Il me parut complètement obscur, signe que qu’il était forcément précédé par au moins un autre. Comment retrouver le fil de mon éducation dans cette forêt d’énigmes toutes résolues, mais impossible à comprendre sans en avoir cultivé les racines ? J’avais faim. Le plaisir me manquait. Je souffrais d’être seul. Qu’est-ce que je possédais si rien ne m’appartenait en propre ? Je n’avais même pas la possibilité de voler pour pratiquer l’humour noir. J’entrouvris la porte où reposait le corps immonde de Zaza. Elle dormait. Les mouches dormaient. Je sus alors que le moindre bruit les réveillerait et que je finirais ainsi par me jeter dans la bataille sans espoir de les vaincre. J’étais fou.

*

On frappa à la porte. C’était la porte qu’André avait utilisée pour partir. Revenait-il ? Je m’en approchai. Ma foi, me dis-je, si on y frappe, c’est bien que l’on s’attend à ce que je l’ouvre. Or, je n’ai jamais réussi à l’ouvrir. Ce n’était pas faute de m’y être épuisé. Mais il est vrai qu’on n’y avait jamais frappé… de l’extérieur ! Si cela arrivait, c’est que quelque chose avait changé dans mon existence. Et le frappement semblait patiemment exécuté. Je n’y sentais aucune hâte. Il était possible qu’il durât autant de temps que j’attendrais avant d’ouvrir. J’étais stupéfait. Et cet abrutissement me condamnait à l’immobilité. Était-ce André qui revenait ? Avait-il soigné son priapisme ? Je me surprenais à désirer contempler son érection. Il n’avait jamais bandé avant ça. Il bandait beaucoup mieux que je ne l’avais fait moi-même du temps où Zaza m’inspirait les désirs les plus brûlants. Combien de temps demeurai-je dans cette prostration ? Je n’en sais rien. L’horloge du salon, faute d’avoir été remontée, s’était arrêtée. J’étais dans de sales draps, mais on frappait toujours.

J’appelai enfin :

« Est-ce toi, André ?

— Mmmmmm… »

C’était bien une voix humaine, mais inaudible. J’écrasai mon oreille contre la porte. Le frappement s’intensifia. J’appelai encore, mais n’obtins pour toute réponse qu’un grognement impatient qui ne ressemblait pas au frappement, duquel émanait au contraire une tranquillité prometteuse. André revenait-il avec quelqu’un ? Cela ne m’eût pas étonné. Avec une pareille queue ! Un tel pouvoir de pénétration !

« André… C’est toi ? Qui t’accompagne ? Je crains de ne pas trouver la force d’ouvrir cette porte si tu comptes m’imposer la présence d’une inconnue et de sa beauté. À moins que tu me la destines… Je n’ose y penser ! »

À ces paroles, le frappement cessa. Je n’entendais plus que le grognement. Il était de plus en plus impatient. Il s’accélérait.

« André, je t’en prie ! Demande-lui de retourner d’où elle vient ! Je ne veux rien savoir de tes amours. Tu n’as pas le droit de m’imposer cette souffrance. Je suis vieux. Je n’ai plus la force… »

Le grognement se transforma alors en cri. Puis le cri s’amenuisa. Et le silence recommença son œuvre de sape. Je cessai d’écouter. Je vis alors que le bas de la porte changeait. Quelque chose s’écoulait. Je ne pouvais pas me tromper sur la nature de ce liquide. C’était du sperme. Quelqu’un avait éjaculé derrière la porte.

« André ! hurlai-je en frappant des deux poings. Est-ce toi ? »

Mais de qui donc pouvait-il s’agir ? Qui connaissait cette porte, même vue de l’extérieur ? J’en saisis la poignée. Elle pivota sans résistance. La porte sembla se détendre comme un ressort qu’on libère d’une contrainte. L’ombre apparut dans l’interstice. Il n’y avait donc pas de lumière de l’autre côté. Je refermai. Rien ne s’y opposa. La porte n’était pas verrouillée. Elle ne le serait peut-être plus jamais. Tel serait le sens de l’attente qui me guettait, car je savais que jamais je ne trouverais le courage d’ouvrir cette porte suffisamment pour jeter un œil dans l’ombre qu’elle proposait à ma raison. Je ne me souhaitais pas une pareille existence, mais avais-je le choix ? Et ma faim ? Ma faim d’enfant comme avait dit Zaza ? Se dissiperait-elle comme le désir m’avait abandonné à l’impuissance ? Était-il seulement concevable de ne plus se nourrir ? Où Zaza trouvait-elle le ravitaillement nécessaire ? Les placards ne contenaient aucune nourriture. Et ce sperme au bas de la porte ? Que signifiait-il ? Quel était le message d’André cette fois ? S’était-il contenté de m’apprendre qu’il était devenu un homme comme les autres ? Mais en vertu de quel changement ? Que se passait-il… dehors ?

*

On est venu me chercher alors que le printemps s’annonçait. Le sperme s’était accumulé au bas de la porte. Il formait une tache auréolée sur le tapis. J’avais maintes fois entrouvert la porte, mais sans jamais pousser plus loin mon aventure du dehors. Chaque fois, le sperme giclait de l’autre côté et le grognement s’éteignait en même temps que les frappements. Dans l’ouverture, l’ombre était parfaitement noire, impénétrable. Je n’expliquais rien. D’ailleurs, je n’étudiais plus. Sans directives imposées par l’autorité incontestable d’André, je n’avais aucune chance de retrouver le fil d’Ariane de la Connaissance. Et comme je ne me nourrissais plus, je vieillissais dans l’amaigrissement et la perte de tout sens commun. Je ne me regardais même plus. Je ne suis plus retourné dans la chambre où Zaza reposait. Aucune mouche ne sortit de cette chambre. Je passais le plus clair de mon temps à danser sur le tapis, tournoyant comme un ivrogne entre les chaises qui me servaient d’appui.

C’est alors que le jour est apparu. Un rectangle d’une étrange lumière avait pris la place de la porte donnant à l’extérieur. Une ombre colossale s’y découpait. Ce n’était pas celle d’André. Elle ne m’effrayait pas. Depuis que j’avais abandonné mes études, ma nature divine s’était estompée, au point qu’il m’arrivait de me prendre pour un homme, bien que je ne m’expliquasse pas le vieillissement et l’approche de la mort qui demeuraient pour moi un mystère sans solution. En m’approchant de cette silhouette imposante, je vis le printemps. Les fleurs figées des tapisseries avaient troqué leurs dorures contre des couleurs dont certaines me rappelaient celle des joues de Zaza quand j’éjaculais dessus. Je cherchai vainement André. Il était en prison, me dit-on. Il y avait des hommes autour de moi. Ils se bouchaient le nez. Deux d’entre eux reniflaient en se dirigeant vers la chambre de Zaza. Une jolie femme voulait me rassurer en me pliant pour m’insérer entre deux draps. Je me laissai faire. Et je lui avouai que je ne pouvais plus bander. Et qu’elle ne m’inspirait qu’une douce admiration. Rien de plus.

 

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