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Article publié le 28 février 2016. oOo Deux fils tendus au-dessus du non-sens, l’un reste muet, l’autre aboie. Laine virginale, mauve un peu le soir venu, Ta lyre est morte, poète, jetée dans le puits sans fond des brûlures N’était le bleu de tes crènelures, flamme de ma chandelle, M’importe plus, à dire vrai, le doux grésillement de la mèche Je n’ai pas soif de lumière Les mousses y poussent, les lichens s’y accrochent à peine Un peu beaucoup de vie, ainsi, festoie à la surface des mondes Cythère peut-être terrée dans les plaines sélènes Où mène le dicton, où va la charade ? Archéologie des dons, des poussées De la surface, tu dis qu’elle révèle la profondeur L’image en sa vie béante-changeante à la surface du miroir coloré Tu cueilles des silences, tu en fais des philtres d’amour La cave, elle aussi, respire, baille et dort Les mains calleuses du destin, les doigts noirs du malheur Les yeux brillants de l’aube en cette fraicheur matinale Prise par surprise dans son repaire d’ivoire, Que l’image jaillisse du tableau Le bois de chausse ici vaut bien le bois de chauffe Ne voilà-t-il pas qu’un peintre en délivre le secret usé L’Etonnée s’absente souvent, prend mille figures Elle danse à même la vie élastique, Propulsent la flèche de son corps divisible Le miroir décompose ta beauté, en fait un prisme coloré La nuit éclaire, bougon, le jour bourdonne Pour l’heure, la flèche de tes seins suffit à mon bonheur, Effilée Qu’y coure le lierre, qu’y foisonnent les saxifrages ! Le jardin seul s’étonne Ton corps ainsi livré au voyage qui délivre Jean-Michel Guyot |
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