Tant que le peuple ne les a pas chantées
Les chansons ne sont pas des chansons ;
Et quand enfin on les chante
Personne ne se souvient de leur auteur.
Telle est la gloire, Guillén,
De ceux qui écrivent des chansons :
Entendre dire finalement
Que personne ne les a écrites.
Débrouille-toi pour que tes chansons
Finissent dans la bouche des gens,
Même si elles cessent d’être les tiennes
Pour appartenir à tous les autres.
Ainsi, parce que le cœur des chansonniers
S’est fondu dans l’âme populaire,
Les noms se sont perdus
En échange de l’éternité.