Le tableau, souvent rectangulaire, est un fragment du monde. Un espace infinitésimal. Une figure vierge.
La page est rectangulaire, elle aussi. Elle est la virginité même.
Le pinceau s’apprête à faire le monde, à le rendre visible. Le cadre vierge, donc, s’apprête à vivre. Sous l’intention subjective qui utilise lignes, formes, perspective ou absence de perspective, couleurs, sujet ou absence de sujet ... qui met en forme la peinture elle-même.
La plume inscrit les mots, les choisit, les agence, donnant naissance aux paragraphes, aux alinéas, aux blocs de narration ... La même page, initialement vierge, devient habitée, avant de se multiplier, distinctement. Le nombre de mots n’est jamais le même. Les rectangles blancs deviennent noirs, les mots habitent l’espace selon une densité subjective. La littérature prend forme.
La dialectique entre la couleur et le mot devient matérielle.
L’agencement pictural et l’organisation syntaxique …
L’espace vacant, l’espace restreint est désormais plein.
Transmuté par la subjectivité du créateur.
Temporairement …