Chez moi,
Je suis seul.
Chez les autres,
J’aime la solitude.
Nulle part,
Je m’emmerde.
Je me le dis,
Mais je ne le dis pas.
Forcément, le ciel…
Mais je ne lève pas les yeux.
La nuit m’ensommeille.
Le jour m’occupe.
Je ne connais pas
De crépuscule.
Forcément, le temps…
J’y pense tout le temps.
Et quand je ne pense pas,
Il en profite
Pour compliquer mes réveils.
Imaginez-moi
Au saut du lit.
Nu et avide,
Pas même amoureux,
Allant chez les autres
Ou ailleurs
Pour ne pas rester
Chez moi.
Imaginez mon roman.
Je suis ce personnage
Et je ne suis pas vous
Comme vous n’êtes pas moi.
Forcément, l’autobiographie…
Ce que j’écris,
Le vent l’emporte.
Là-bas,
Un cimetière des éléphants
Conserve ma trace.
Mais souvent j’oublie
Que l’homme futur
Qui observe mes vestiges
N’est pas un exégète,
Mais un anthropologue.
Je ne signe pas, je suis…
Forcément.