deux serpents se médusant
dans l’eau des scories
au couchant que dore l’épaule des femmes blanches
blanches et noires
au bord de la rivière
deux serpents et un bouc
la lenteur des serpents et l’odeur du bouc
les femmes blanches
blanches et noires
au bord de la rivière
deux serpents et un bouc
des femmes
et l’épaule des femmes
dans l’éclat du soleil
et la chaleur maladive sur mon corps
la chaleur atroce de mon corps
deux serpents et un bouc
des femmes blanches blanches et noires
et mon corps la chaleur du soleil
la lenteur des corps l’odeur des sexes
et l’eau dans le sable
l’eau que le sable mêle
à l’épaule des femmes
deux serpents et un bouc
des femmes qu’épaule le soleil
et que hausse mon corps
les élève sur le bûcher de leurs pieds
dans le sable chaud
du baiser sur les ventres blancs et noirs
de la brûlure qui m’arrache un cri au bord de la rivière