|
La potée Protée |
![]() |
Navigation | ||
![]() oOo Immense accoutrement du silence. Des choses devenues des mots en sont les oripeaux bigarrés et changeants. Ils rendent invisible celui qui le porte même à pleine voix. Les arbres se refluent dans la marée qui redescend vers l‘horizon. La grosseur des lentilles trie celles du ciel. Ponts et chaussées bottent les lieues sept fois dans une langue qui souvent met charrue et bœufs dans le même ordre. Le silence est tout un orchestre et une armoire. Un fil ininterrompu par ses cassures qui font chambre à part dans un même lit. Le lit qui prend le large dans une étroitesse de virgule aimante. Silence est un cri tigré par la parole qui met ses aisselles à sécher dans l’air et met la main au cul de la « femme à lessive » par le mot lascive. Immense est la possible possibilité d’écrire un beau poème en fouillant dans tout ça qui maille le silence et chiner les bâtards de soi dans la combine énorme et chaotique qui fait émerger l’ile de l’ordre où faire escale et sa chambrée.
Tout tend à devenir réel ; ou tout évolue en direction de la réalité. Wallace Stevens |
![]() |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |