Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Forum] [Contact e-mail]
Navigation
Dictionnaire Leray
PRINCIPE LITTÉRAIRE

[E-mail]
 Article publié le 12 mars 2017.

oOo

Nous en étions à discuter, ou disputer, du principe littéraire même dont je suis l’emblème ou mieux : un piètre ministère.

Nous en étions à considérer l’âme comme un dépotoir. Ce qui en soi n’a rien de révolutionnaire mais qui, on ne le voit que trop souvent, ne s’en accommode pas nécessairement.

Et cependant, je vis des transformations extraordinaires tout autour de moi, notamment de couleurs, qui feraient baver plus d’un peintre.

Le secret, c’est d’avoir une chandelle près de moi. Deux, c’est mieux encore : il faut pourtant être prêt à s’exposer au pire, vaillamment, de l’hallucination.

C’est au-dedans de la réalité, qui est déjà un mot très littéraire, avec la marge d’erreur qu’on y admet le plus souvent pour une plus grande compréhension. C’est qu’écrire est aussi en revenir. Quant à la forme, l’idée nous impressionne ; mille feux s’allument, vraiment, autour de moi. Mais elle ne vaut guère mieux.

La forme ne vaut guère plus qu’un organe génital, par exemple ; excroissance lunaire dont le mieux à dire est qu’on ne sait qu’en dire.

Parce qu’écrire a nécessairement quelque chose d’approximatif avec les tabous : les suggère, certes — eh bien, qu’il en joue.

C’est déjà le principe littéraire. Ce le sera mieux encore, puisque, à présent, on a une arme, l’hallucination, pour correspondre et transiger : le quelconque au-delà, pour fonctionner, n’aurait-il jamais eu besoin que d’une trinité ?

Je la lui offre avec un plaisir qui m’est, je le crains, dommageable.

« J’ai vieilli, vous savez — à présent je ne suis plus si réel. Mes rides, par exemple, parlent déjà mieux que moi ; je suis le regard d’un café, rien d’autre qu’une chair de l’hallucination. » Et une incohérence, tout autant. Mais c’est, pour ainsi dire, une question de principe : on ne peut pas à la fois avoir un orage au-dessus de sa tête, que l’on examine : sa complicité ! et se réclamer d’un quelconque courant littéraire.

A part la poésie, l’alchimie, la musique, la psychanalyse — ô science neuve et délétère, mais très vraie, dans sa fantaisie incroyable, à savoir qu’un être, à présent, écrit, et qu’il peut, d’un moment à l’autre,

Cela n’émeut pas ---

Dévoiler toutes ses faiblesses. Comme s’il se trouvait face, à quoi ? A tout le reste, oui ! Et dans le sens qu’il croit le sien avec courage, c’est-à-dire la stérile éternité, il ne trouvera rien, et ce ne sera pas pour lui déplaire, au fond : son petit jeu, tout le spectacle en lequel il s’est immiscé (hors texte : rien d’autre), une illumination, sitôt en cendres, il est fort aise de ne pas le voir s’écouler contre lui, se confondre à sa chair.

 

Un commentaire, une critique...?
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides. Servez-vous de la barre d'outils ci-dessous pour la mise en forme.

Ajouter un document

 

www.patrickcintas.fr

Nouveau - La Trilogie de l'Oge - in progress >>

 

Retour à la RALM Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs [Contact e-mail]
2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

publiée par Patrick Cintas - pcintas@ral-m.com - 06 62 37 88 76

Copyrights: - Le site: © Patrick CINTAS (webmaster). - Textes, images, musiques: © Les auteurs

 

- Dépôt légal: ISSN 2274-0457 -

- Hébergement: infomaniak.ch -