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Article publié le 11 novembre 2006. oOo Fragilité à Sabine
Tu es l’ange. Ici, incarné. Avec moi. Tu es mon abîme. La beauté fragile qui détruit Tout. Tes mains ne sont pas des Mains. Ce sont les ailes légères que le vent Agite sur la terre aride Fiancée à mes pleurs. Si tu le savais, ce savoir aussi pourrait Me détruire. Tu ne le supporterais pas. Pas même un instant. C’est l’étendue Où l’abîme cherche l’Éther et tous deux Signent un nouveau pacte. Mon cœur souffre. Comment un mortel Pourrait-il le supporter ? En s’aveuglant. Mais dans les ténèbres, je vois s’agiter Tout ce qui sur ton passage révèle La présence de l’Ange. Ce fut impossible et le sera toujours supporter la Mesure dans l’infini qui souffle ici À mes côtés. Tu Es l’Insomnie. Laisse ce mortel consumer Ses peurs violacées et verse ses Cendres en honneur de tes ailes. 2006-11-10
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Questions
Après tant de temps. Le temps Ne mesure rien. Après tant D’attente. L’attente ne mesure rien. Rien. Après tant de morts, de crucifixions, De deuils, pourquoi te cherché-je, tu m’assassines, Mon envoi douloureux, aiguillon de ma soif Qui cède déjà devant la recherche insatiable D’une épine si cruelle, vaine question stérile Sans mesure, à part mon non-être déjà, ici ni maintenant. Pourquoi continuer alors ? Pourquoi ? Pourquoi Te chercher comme l’asile où soigner La peur de devenir ainsi, plongé dans la jouissance Et exposé aux éclairs et à la tempête où Ma mère enfante, est-ce mon destin ? Pourquoi me refuser, pourquoi te refuser quand Le coq chante, bleu désir, blessure qui rachète ? Pourquoi croire que le sommeil, la fuite féroce De la meute qui m’aima un jour, me sauvera De tant de deuil, de désolation et de vie ? Pourquoi te croire mort, pourquoi la soudaineté De ta paix donnerait-elle la tranquillité et la paix à mon âme ? Et je continue de m’interroger pendant que tu M’enfouis dans une brume dense.
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Ce qui est dit Simulacre d’une mer évaporée. Et les navires échoués Comme des corbeaux dans un désert cruel, Pas imaginaire. Personne ne pourra assécher La mer quand le désert est la demeure Où tu habites et le langage Où tu loges est le sable que le vent Efface maintenant. Il n’y a rien à dire Ni à ajouter, les titans L’ont fait et de nous demeure Seulement l’écho d’un mystère entaché. Nos formes fragiles dans le désert Prennent des formes grotesques quand Arrive le crépuscule : pas d’hymnes ni d’élégies Pour les Dieux déjà morts et celui Qui tente le chant est seulement un spectre.
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Fragilidad a Sabine
Eres el Ángel. Estas aquí, encarnado. Junto a mí. Eres mi abismo. La frágil belleza que lo destruye Todo. Tus manos no son Manos. Son las Ligeras Alas que el viento Agita sobre la tierra árida Desposada a mí llanto. Si lo supieras, ese saber también podría Destruirme. Ni un instante siquiera Podría soportarlo. Es el ámbito Donde el abismo busca el Éter y ambos Sellan un nuevo pacto. Mi corazón estalla. ¿Como un mortal Podría soportarlo ? Encegueciéndose. Pero en tinieblas veo estremecerse Todo lo que a tu paso siente La presencia del Ángel. Imposible fue y será soportar la Medida deste infinito que sopla aquí A mi lado. Insomnio Eres Tú. Deja que éste mortal consuma Sus temores violáceos y vuelque sus Cenizas en honor de tus Alas. 2006-11-10
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Preguntas
Después de tanto tiempo. No es medida El tiempo. No lo es. Después de tanta Espera. No es magnitud la espera. No lo es. Después de tantas muertes, crucifixiones, Duelos, porque te busco así, tu mi asesina, Mi doloroso envío, el acicate de mi sed Que cede ya a la búsqueda insaciable De tanto cruel espino, vana pregunta estéril Sin medidas, salvo mi ya no estar, aquí ni ahora. ¿Porque continuar entonces, porque, porque Buscarte como el asilo con que curar El miedo de estar así, bañado en goce Y expuesto a rayos y tormentas con que Parió mi madre esta mi suerte ? ¿Porque negarme, porque negarte cuando El gallo canta, azul deseo, herida que redime ? ¿Porque creer que el sueño, la feroz huida De la jauría que una vez me quiso, me salvará De tanto luto, desolación y vida ? ¿Porque creerte muerte, porque el repente De tu paz daría sosiego y paz al alma mía ? Y sigo preguntándome entretanto me Envuelve densa bruma.
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Lo dicho
Simulacro de un mar evaporado. Y encallados los buques Como cuervos en un desierto cruel No imaginario. Nadie podrá secar Un mar cuando el desierto es la posada Sobre la cual moras y el lenguaje En que posas es la arena que el viento Ahora borra. No hay nada que decir Ni que agrega ,los titanes Lo han hecho y de nosotros queda Solo el eco de un misterio manchado. Nuestras frágiles formas en el desierto Toman formas grotescas cuando Llega el crepúsculo : Ni himnos ni elegías Para Dioses ya muertos y aquel Que intenta el canto es solo espectro. |
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