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Article publié le 8 octobre 2017. oOo laisser la râpe de bronze sur la table et aller prendre notre dessert sur l’arbre même, ombreux (figue noire et violette, à chair vierge) et sècher au soleil en sortant du bain sans peigne ni serviette ni racloir (figue mi-ronde, presque noire, à fibre vineuse et chair intacte, comme toi)
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ah te regarder, te regarder à l’infini (sans t’entendre) jouer, assise, de ta flûte double, dans les plis fluides de ta robe ; puis en jouer debout, plis à peine plus droits ; puis de tes castagnettes d’argent, bras presque tendus ; puis de ce mince plectre, que j’ai inventé, bras tendus, un peu fléchis ; et enfin bruire sans son et danser à l’infini autour de la fontaine publique du temps, plis venteux
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chan- te chante vers le haut :
ton chant te dénude vers le haut telle une flamme nue, et une prophétique fumée d’arc-en-ciel d’automne en torsade vers le haut
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Ô Myrthô, et j’ai jeté le fond brun de ma coupe dans le bassin sicilien de métal en criant ton nom brun (Myrthô) et le jet a rendu un son noir et vibrant (signe, ô Myrthô la noire, que tu ne me hais pas, non plus) |
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