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Article publié le 8 juillet 2018. oOo Le ciel se couvre de jolis nuages plus joufflus que l’anatomie des cerises. Un arbre abattu fait un bruit de tonnerre derrière les haies. Tous les amoureux sont amoureux des haies défaisant leur ceinture. Une vache passe dans son champ de vision dès qu’il regarde autour de son pivot. Son pivot est la chaise mariée à la table où il écrit souvent à son envie d’écrire. Il regarde des films à la télévision. Il est sa télévision qui se souvient de la télévision petit pâturage de son cerveau. Un voyeur se prend les yeux dans les volets vénitiens de son livre. L’herbe se rengorge d’être vertement cette verte nature ce gambit du pion qu’il est dans les cailloux. À propos de cailloux il pense à la rivière et à la sécheresse. Le gué met des chausses à sa résolution de passer par les champs. Le ciel bat son plein de frondes en corsages. Les clarines s’entendent comme larrons en foire et sur les croix des haies comme des Andalouses. Il regarde sa table et voit le lac de son enfance et les cailloux lancés par ses vieux souvenirs. Fait le voyeur entre les lamelles Vénitiennes qui filent sous lui. Persiennes battantes et affûtées de sorte à couper la chair de la lumière. Dehors le manuscrit de son roman se froisse où les arbres frémissent. Il y a la rivière aphone qui murmure entre de beaux orteils féminins.
J’agite mes mots dans mes paragraphes comme un pinceau dans un godet Michel Butor |
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