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Article publié le 8 juillet 2018. oOo L’image est une image de publicité sur le lait machin chose. La vache est violette et parle taille fine et la télévision passe une image et l’autre. L’écrivain entend bien le mot qu’il vient d’écrire et continue pourtant et pas pour la pensée ou la philosophie mais pour entendre sourdre la mouche de la vie. Les odeurs font la manche près du radiateur éteint et le bucher autrefois pour les livres malins objets d’autodafés. Un tracteur fait son bruit de panse mécanique en effrayant les haies. Un gars et sa compagne font bouger la haie gorgée de sève ardente et de petits insectes qui vont aux aisselles et aux endroits coquins. Il pense sans penser aux orteils qui se crispent à cause du plaisir et sentent la bruyère. Il ajoute bruyère suite à l’intrusion d’un bourdon corseté de jaune et de noirceur dont il aime la basse. La rivière est nue. Ses orteils sont nus. Les jambes de la fille lavent le courant de l’écriture à travers les persiennes paillées du soleil. La vache est le rivage du corps de la fille qui baigne le mot fermière et le mot courant. Ses seins comme 89 et ça ira ça ira la couleur de la vache de publicité sur le lait machin-chose et la fausse vachère à la diction Normande à la télévision. Essaie de dire et ne voit rien et cherche à dire et ne voit rien. La haie recèle un va et vient. Peut-être un couple.
Glycine, l’anon, la vanupière. Michel Leiris |
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