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Article publié le 22 juillet 2018. oOo Jacques Cauda, La vie scandaleuse du peintre, Les Crocs Electriques Editions, 2018. Jacques Cauda sait que dans le mot vénérer il y a Venus. Il ne les quitte pas. Ses Vénus sont donc des Méduses : à savoir celles qui entravent la fuite et que contrairement à leur modèle antique l’artiste et écrivain sait qu’il ne faut pas les fuir car ce serait mourir. Il reste un maitre d’Eros : par l’image des femmes le songe d’élève face au sommeil éternel. La femme inscrit l’homme dans le temps et pour les en remercier le créateur en fait toujours des sirènes et des sphynges. Elles ne sont des puissances rapaces dans le seul sens qu’elle dévorent la mort. Grace à elles les chambres à coucher ne deviennent pas des chambres à dormir et gardent donc leur qualificatif verbal d’origine. Frappé d’immobilité et de stupeur face aux statues vénusiennes Cauda ne jette pas l’éponge : au contraire il se lie au vivant et à la nature même. Plongé lui même dans la pétrification (de l’érection ?) il plonge dans la grotte qui répond à la nuit de l’être par l’éclat de la jouissance du « visage » pubien. Et même si tout est vénénoeud le désir est forcément attrapé par la queue. L’arbre de vie du vit pénètre la forêt des songes : que demander de mieux ? Et l’oeuvre suit son cours dans l’impeccable fatrasie d’une oeuvre qui écarte les cuisses de l’imaginaire pour que des noces aient lieu. Elles n’ont rien de cendres tant les fruits délictueux sont délicieux. |
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