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Article publié le 17 février 2019. oOo
Habiter le poème passe par sa fréquentation. Y demeurer est impossible, sauf à être habité-hanté par lui sans mesure. Commence alors une descente aux enfers. Coupé du monde, résolu à ne plus rien tolérer d’humain dans ses parages, le poème s’essouffle. N’étant que communication, il ne se peut. Ne peut que soi-même dans l’élan qui l’assemble. La lecture en disperse les ressorts intimes, tord et distord son harmonie vacante. Poème appelle le souffle, redonne confiance, hisse le drapeau sanglant de la révolte. La Provence, dans le souffle de Char, ne dort jamais, jamais ne se prélasse. Dans l’été assommant, Heidegger assis, dessine, écrit, rêve, s’éloigne du Proche. Entame une longue dédicace en chemin vers la parole. L’eau et le feu en désordre trouvent l’accord. Epines de feu planent sur les eaux.
Jean-Michel Guyot 6 février 2019 |
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