" Le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir " Céline 1932
" S’éprendre et se déprendre, c’est se rendre compte de la vacance du monde " S. P 2019
L’attraction de l’affect est irrémédiable.
L’instinct se dilate, devient ductile, jusqu’à conduire à la source afin de se l’approprier.
Lorsque s’opère la jonction, la substance se diffuse partout. Oui, partout ...
Accueil, contamination, préservation, puissance, esthétique, quintessence, retrait.
Vacance.
En attendant un éternel recommencement.
Fantasmes démesurés, copulations frénétiques, confiance, partage, querelles dépassées, rires successifs ou croisés ... s’inclinent face à la puissance placide de l’affect qui traverse les espaces, les intervalles temporels, qui se manifeste à travers gestes, paroles, actes ... et surtout une remarquable et permanente invisibilité.
Survient alors, survient ensuite la marcescence, oui, l’érosion sentimentale qui montre à quel point l’essence de l’union est corruptible.
Oui, corruptibilité sentimentale.
Seule la vacance du monde est immarcescible.
Elle seule constitue l’espace nécessaire à un nouveau recommencement. A la captation d’une nouvelle nourriture, d’une nouvelle substance, d’un nouveau suc.