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Seriatim 2 - [in "Seriatim"]
Seriatim 2 - Plongez le personnage dans l’Histoire (Patrick Cintas)
[E-mail] Article publié le 12 janvier 2020. oOo Plongez le personnage dans l’Histoire : Il en ressort aussi crevé que le castor Pris au piège de l’hiver arctique. Essayez vous-même les eaux de la Rivière : vous n’allez pas plus loin Que le seuil de cette porte avec voisin Jouxtant la haie de mauves, yeux Dans les feuillages fleuris de l’été, Pas plus historique que vous à l’heure De retourner dans la cuisine pour cui Pour cuisiner le même rata patriotique. Vous avez beau écrire mieux que les Autres : vous n’allez pas plus loin Que le seuil où volètent feuilles et Oiseaux, habitants eux aussi en voi En voisins aux yeux connectés avec La réalité des chansons et des jeux.
Tiens : ce soir il fait encore soleil. On dirait que la nuit est en retard D’un jour : alors je me pose la question De savoir si je n’ai pas un problème Avec le Temps et sa majuscule né Nécessaire sinon : on ne vit plus avec Avec ses voisins, les animaux comme Les autres : aimez-vous les autres les Uns. Carré de lotissement toujours À vendre mais pas au plus offrant. Ne pas avoir été sauf au service Et ne rien devenir à part sous terre. Il te reste cet instant avec feuilles et Avec feuilles et oiseaux, les yeux Du voisin sur ta fenêtre et tes écrans Te montrant le chemin de la communauté.
Nous eûmes bien du plaisir entre ces Ces quatre murs tapissés de fleurs. Des enfants de chair et de papier. Des biographies à la pelle. Des signes D’éternité et de problèmes résolus. Mourir d’extase ou d’épectase alors. Hors de soi ou par extension, dit-on Si l’on a encore cette chanson en tête À l’heure tralala itou à l’heure de pencher Du côté où l’eau coule à l’envers et Contre tout ce que nous sommes.
Voir un zoziau en âge de voler plutôt Ô plutôt crever entre la plate-bande Et l’allée qui ruisselle encore, encore De printemps : des pèlerins en route Pour les grands cimetières de l’avenir. Mal aux chevilles après la promenade En rond dans la nature refondue, due Dans la forge que nos aïeux nourrissent Du même minerai impossible à, sible à Réinventer sans se brûler les doigts ô Doigts ! Un enfant passe en fée ou en Sorcière, exigeant les bonbons comme Comme si l’Histoire n’avait plus de, plus De sens : un étage d’escalier dessous. Des soucis perçant le vieux goudron. Crottes de chien en souvenir. Voulez- Vous que mon bras vous accompagne ? Un autre enfant pêchait à la ligne, bou Bouchon dinguant dans les vortex, le so Soleil fouettant l’air en ondes de nylon. Le nôtre ? Pas du tout ! Nous sommes sans Sans Histoire depuis : pas même un re Refrain à donner en boulettes à l’eau, L’eau l’eau qui revient vient de là-haut.
N’attendez pas l’Histoire sur ce fil, a Ami de toujours : ces pages sont, le sont Perdues dues à jamais ici et plus loin Que la porte : ne reculez reculez pas Non plus ! Vous n’entrez plus ! L’Histoire Ô on dirait que l’Histoire vous en veut ! Plumes d’oiseau encore adolescent, jeune Assez pour se perdre en chemin et revenir Sur ses pas faute de nouveautés veautés À mettre sous la dent, sa dent de lait lait « Dans la bouche » : un per
Gratte-cul des bancs sous les frênes, Une clôture de grillage étincelant Avec un chien et une bourgeoise Issue du peuple grâce aux services Rendus à qui ? Mais à qui parle-t-on Dès qu’il s’agit de jardiner pas loin De la maison acquise ou héritée ? Prurit des bancs sous les tilleuls Et le ruisseau frémissant d’ondes. Un type allongé sur le côté, nu Jusqu’à la ceinture de la pointe De son Savoyard extrait la mâche Et la fourre dans sa poche, silence Des écureuils et de la femme en Rut qui resurface son potager. Passant, tu ne chemines plus depuis Depuis longtemps, si longtemps Que l’Histoire oublie que tu as As existé avant elle, bien avant La première guerre ou déluge De feu sur ce que l’amour doit À l’amour. Des excisions
« Reprenez au 1 ! Sans les bécarres ! » Zigotos de l’actualité servie Avec les couverts fournis par le Pouvoir. Tête frappant la nappe sans penser À la douleur qui s’ensuivra inévitablement. Plusieurs personnages reprenant depuis Le début : cherchant des yeux le guide Mais celui-ci ronge un os en attendant Son heure : sa baguette est un couteau. Enfant, je ne venais plus. Maintenant, Je viens. Et plus je viens plus je m’éloigne De l’instant où j’ai décidé d’écrire Pour ne pas servir. Vos traces distinctes Des miennes mais conduisant ici Malgré les chants d’oiseaux et les ruts.
Tiens : il ne pleut pas ce matin : il vente Cependant : l’autan noir menace les feuilles Et les autres couleurs printanières : comme Palette retrouvée dans le fatras d’une histoire Qui n’est que la tienne : pas celle des autres Ni celle qu’on enseigne chez les pédants Qui refont le monde après l’avoir conçu. Les toitures claquent des dents, ô passagère De mes croisières ! L’eau fuit ou s’évapore.
Pluie des cynorhodons sur le banc sous les chênes, Elle proposait aussi sa confiture d’extases secrètes. « Nous aurons des joies d’enfant devant le sapin ! Des chocolats plein la gueule et l’envie de pisser Réprimée pour jouer à la place des autres, ces autres Pas encore aussi adultes qu’ils devraient être ô cependant ! Ne me regardez pas comme ça, Arthur ! Je ne vous ô Je ne vous reconnais plus si vous jouez avec les autres ! J’ai envie de pisser mais je me retiens, vous savez Que je peux me retenir longtemps ! — Je sais tout De vous ô jardinière de mes printemps sans issue ! »
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