Ce qui reste dehors peut se perdre

ouvre la porte et prends ce que tu as à l’intérieur

l’arbre et le banc au vert déteint par le repos

les kiosques disparus qui faisaient des mamours

aux allées du jardin

les canards qui font honte au plastique et les paons

du siècle précédent

sans oublier l’oubli qu’on doit réinventer

malgré les trop fidèles clichés kodachromes

et les heures passées sans heures pimentées

par un chassé-croisé au mufle de castor

cette lune si proche d’être revenue

à son statut de confetti

ou de visage blanc de geisha ou de Pierrot

et tout ce tas d’idées reçues pour y foutre le feu

en jouant avec les allumettes qui sont sur la table

où attendent les lettres

et cette souris verte dont tu es la queue