Canards sur les canaux, et le bec
Du langage avec le couac des berges
Accointées au tournant sous le coude
-Ils continuent sans tête à l’horizon ;
Tâtonne un nuage, canne blanche, en-cas
Au ciel, d’une buse ; énormément ouvert
Son plumage immobile ramant ; de rumeur
Vont les plis ondoyants sous le jaune des palmes ;
Un rayon qui émiette, miche claironnée
Par tes doigts tictaquant, des vitrages ; ballons
Et coup de sang du soir à boulets rouges sur
Les étals du couchant- et l’aéron traçant
La ligne où tu te tiens debout, jetant les mots
A pleines mains aux foulques de nos turpitudes.
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Un vol d’enfants pris au guet par Patrick Cintas
Il faudra autant de semaines pour mettre à sec le puits où Gilbert Bourson a envoyé dinguer les sonnets qui peuplent ses livres. Après le vol des « perdrix », voici un vol d’enfants pris au guet. Avec toutes les femmes nécessaires à autant de battements. Gilbert Bourson est le poète des rythmes effrénés. Et des coulisses comme seul envers du décor. Le vers s’y distingue par la trouvaille espérée par la précédente. Lecture à soutenir comme on ne soutient pas les thèses. Les satisfecit ne manquent pas, si on en juge par l’intérêt que le poète suscite auprès des fins observateurs de la condition poétique contemporaine. Poésie sans âge malgré les ans, chemin jamais tracé d’avance, foutoir des temps à venir. Cette lecture organique va donc envahir, une fois de plus, et pour longtemps, les murs de la RALM. De semaine en semaine, opiniâtre...