Raffole du soleil dans tes cheveux,
Monte à la cime dorée parmi les pierres
Et qui ont soif, très soif de tes orteils,
Etends les serpents de ton sang
Dans le rocher de l’air, porte l’urne remplie
D’un vin tumultueux comme un venin de vie
Pour qui peut contempler l’épaule qui la tient
En équilibre dont tu joues perfidement
Sur les remparts de Troie.
Homère aimait le doux javelot de ta langue
Qui perça les flancs des grecs et des troyens
Et qui unit Priam à l’assassin du fils
Au banquet où les mets et les morts rôtissaient,
Au son paradoxal de ta musique, Hélène.
(Hélène) 7 avril 2003