Scarabées et lucanes qui fuyez notre paysage,

laissez nous le velours et la soie de vos noms

épinglés par les aiguilles qui ne piquent pas,

sur les planches froides de ce temps. Rendez nous

la lourdeur obstinée de votre vol, vos bonds

dans les rocades d’herbe satinées de morves

micacées de mues. Les bovins du soleil

nous beuglent dans les bottes pleines de déserts

où les sept lieues désertent. Seules les machines

à écrire cherchent un recours dans les

garrigues d’encoches mûres et scabieuses

à ne plus croire en rien qu’en votre oracle vide

et musical transit et crispation superbe

de vos monuments, armes et mandibules.