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Article publié le 11 avril 2021. oOo Je suis sur les pas d’Homère J’ai retrouvé mon bâton Jusqu’au ventre de ma mère Je m’en retourne à tâtons
Est-ce Plutarque avec Laure A son bras sur les galets Que de poètes l’on laure Pour des peineux verselets
On ne peut dormir sans songes J’en connais un qui l’a pu Ni palabrer sans mensonges Sous l’orme à bâtons rompus
J’en ai ma claque des cliques En loques des étendards Des simplicités bibliques Qui dessoudent les soudards
C’était mieux morveux naguère A la barre des comptoirs Chacun raconte sa guerre Ses histoires de dortoir
On ne peut dormir sans songes J’en connais un qui l’a pu Ni palabrer sans mensonges Sous l’orme à bâtons rompus
Je vis à l’ancienne mode Quand mes habits sont troués Une fée les raccommode Je chante même enroué
Je n’entends plus sur mes pages Le vent qui vient de la mer Les chants de mes équipages Les harpes les dulcimers
On ne peut dormir sans songes J’en connais un qui l’a pu Ni palabrer sans mensonges Sous l’orme à bâtons rompus
Il fait de plus en plus sombre La nuit jette son manteau Sur Paris Les pâles ombres Hanteront tous les tréteaux
Pour tromper l’ennui la peine La peur du chemin de fer Je pense aux traits que j’empenne A mes petits jeux d’enfer
On ne peut dormir sans songes J’en connais un qui l’a pu Ni palabrer sans mensonges Sous l’orme à bâtons rompus
Robert VITTON, 2015
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