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![]() oOo Ils s’étreignent, animaux sans nom, dans la chair nue du monde, peau contre poussière, poussière contre vent.
Le silence leur est langage, bouche scellée, mais les gestes font trembler le jour.
Là où rien ne pousse, les corps se sèment, poussent en vrilles, s’enchevêtrent en mille membres qu’aucun regard ne démêle.
Ils sont un, puis deux, puis trois, puis cent, puis une dune qui roule, se défait, se reforme, jusqu’à l’infini du désert.
Rien ne se perd ici, tout se fond, même le désir devient poussière, même la poussière devient désir.
Ce n’est pas l’Éden, pas l’exil, c’est l’avant-monde, la glaise première où l’homme s’ignore encore et pourtant s’appartient.
Ils aiment comme on brûle, sans trace, sans nom, ils s’aiment jusqu’à disparaître dans le ventre du sable. |
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Lecture et musique électro acoustique. https://youtu.be/YWNrGJT6HaY?si=sW2JHtD7pEtol_ao