Vous êtes la musique de mon âme par Catherine Andrieu
Il y a dans certains poèmes cette vibration que seuls les liens du sang — ou de l’âme — savent faire résonner. Vous êtes la musique de mon âme est l’un de ces chants sacrés, où l’intime devient l’universel, où la filiation – réelle ou rêvée – se coule dans les veines du langage avec la tendresse d’une évidence.
Tout commence par cette déclaration discrète et pourtant sidérante : « Dans mes veines, le sang coule et il a un nom, ADN. » L’incipit annonce déjà la fusion entre science et mémoire, entre biologie et mystique. L’ADN ici n’est pas qu’un code génétique, il est l’archive de l’amour, le sceau d’un pacte ancien entre des êtres liés par l’enfance et les épreuves, les jeux et les séparations. Il devient un gargouillis originel, un bruissement primordial qui unit « Moi et vous, mes frères » dans une Genèse fraternelle, vibrante, presque cosmique.
Ce poème, écrit dans une langue sobre et musicale, trace une cartographie du cœur où la mémoire des liens tisse le présent. On y lit l’innocence assise « derrière le portail », figure bouleversante de l’enfance en veille, toujours prête à rejaillir à la moindre retrouvaille. Et dans ce surgissement du passé, les rires, les larmes, les câlins et les excuses forment un lexique affectif où se rejoue à chaque fois l’intégralité de l’amour.
Mais ce qui bouleverse le plus peut-être, c’est cette image du cœur déployé en palais : « Comme toujours, mon cœur n’a pas que quatre chambres, / Mais un palais royal pour vous / Et vous en étiez les architectes. » Il y a là un retournement tendre et puissant : le cœur n’est plus un simple organe, il devient architecture vivante, édifice émotionnel bâti par les absents-présents, ces frères du sang ou de l’esprit qui demeurent à jamais dans la chambre d’écho du poème.
Et le dernier vers, comme une grâce suspendue : « Parce que vous êtes la musique de mon âme. » On ne peut rien ajouter à cela. La musique n’est pas seulement une métaphore, elle est l’essence même de ce lien invisible, vibratoire, persistant. Elle est le chant des retrouvailles rêvées, la clé de sol des souvenirs, le battement continu de ce qui ne meurt pas.
Dans ce poème, tout est accord. L’émotion n’y déborde jamais, elle s’installe, elle vibre, elle reste. Et le lecteur, traversé par cette musique douce et loyale, repart le cœur un peu plus grand.
Vous êtes la musique de mon âme par Lalande patrick
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Il y a dans certains poèmes cette vibration que seuls les liens du sang — ou de l’âme — savent faire résonner. Vous êtes la musique de mon âme est l’un de ces chants sacrés, où l’intime devient l’universel, où la filiation – réelle ou rêvée – se coule dans les veines du langage avec la tendresse d’une évidence.
Tout commence par cette déclaration discrète et pourtant sidérante : « Dans mes veines, le sang coule et il a un nom, ADN. » L’incipit annonce déjà la fusion entre science et mémoire, entre biologie et mystique. L’ADN ici n’est pas qu’un code génétique, il est l’archive de l’amour, le sceau d’un pacte ancien entre des êtres liés par l’enfance et les épreuves, les jeux et les séparations. Il devient un gargouillis originel, un bruissement primordial qui unit « Moi et vous, mes frères » dans une Genèse fraternelle, vibrante, presque cosmique.
Ce poème, écrit dans une langue sobre et musicale, trace une cartographie du cœur où la mémoire des liens tisse le présent. On y lit l’innocence assise « derrière le portail », figure bouleversante de l’enfance en veille, toujours prête à rejaillir à la moindre retrouvaille. Et dans ce surgissement du passé, les rires, les larmes, les câlins et les excuses forment un lexique affectif où se rejoue à chaque fois l’intégralité de l’amour.
Mais ce qui bouleverse le plus peut-être, c’est cette image du cœur déployé en palais : « Comme toujours, mon cœur n’a pas que quatre chambres, / Mais un palais royal pour vous / Et vous en étiez les architectes. » Il y a là un retournement tendre et puissant : le cœur n’est plus un simple organe, il devient architecture vivante, édifice émotionnel bâti par les absents-présents, ces frères du sang ou de l’esprit qui demeurent à jamais dans la chambre d’écho du poème.
Et le dernier vers, comme une grâce suspendue : « Parce que vous êtes la musique de mon âme. » On ne peut rien ajouter à cela. La musique n’est pas seulement une métaphore, elle est l’essence même de ce lien invisible, vibratoire, persistant. Elle est le chant des retrouvailles rêvées, la clé de sol des souvenirs, le battement continu de ce qui ne meurt pas.
Dans ce poème, tout est accord. L’émotion n’y déborde jamais, elle s’installe, elle vibre, elle reste. Et le lecteur, traversé par cette musique douce et loyale, repart le cœur un peu plus grand.
Lecture dans le silence. https://youtube.com/shorts/ocwH7USWd0w?si=pgMkqG8Eb_YP3cio