Coulisses
Peut être que vous vous levez ? peut être que vous allez
vous coucher dans pas longtemps ?
j’en discutais avec quelqu’un dans un rêve,
ça parlait de voyager plus loin,
trouver le nom de cette chose et la ramener au pays
avec son nom inscrit sur la malle de transport,
ils avaient une fenêtre dans la chambre,
il y avait les oiseaux qui chantaient derrière -
qu’est-ce que je disais à tous les sceptiques qui
observaient autour ?
Je ne sais plus !
Marcher sur du verre dans la rue, ramper sur le ventre,
couleur enroulée en serpent autour d’un sucre d’orge,
chaussures bicolores pour marcher dans la fête foraine
bouger un arbre, se retrouver derrière, trois gars dont
c’est le métier le portaient à la main, c’était un arbre en
carton peint,
Je fais rien, je me promène, je fais mon jardin -
à qui tu veux téléphoner,
et qu’est-ce que tu vas leur dire ?
je vais aller aux toilettes pendant qu’il se passe rien,
j’ai fait que dire ce que j’avais vu,
Dans un monde peuplé de filles,
devant la télé bien au chaud,
quand la voiture fait un bruit bizarre,
je monte le son de la radio !
J’aurais un intérieur design,
il ne le resterait pas longtemps, on a tous le rêve
d’un grand salon à l’italienne où tu ne peux plus bouger
un poil de cul, dans du beau mobilier, devant des
émissions que tu regardes en montant le son, jusqu’à
t’évanouir sur ton matelas, faut foutre le camp d’ici, aller
quelque part où il y a du monde, recompter les vivants
pendant que les morts achèvent de crever, attention,
tu débordes du lit, recadre toi en descendant,
enterré en costume dans une tenue élégante,
en remuant les bras et les jambes à tour de rôle,
Je constate que je suis en vie !
Copyright Alexis Denuy, 2008