La ville est prolifération,
bourgeonnement
démesuré,
labyrinthe aux secrets profonds
où, toujours, se signalent à
votre œil, pourvu qu´il ait le temps
de fureter
maintes surprises.
La ville est accumulation
hétéroclite et compliquée
de structures et d´objets jaillis
dont l´anachronisme, parfois
fait sauter le cœur, d´émotion.
La ville paraît s´amuser
avec votre regard flâneur
qui scrute ses murs éventrés,
ses impasses inattendues,
ses vieux pavés au dos trop rond
qui vous obligent quelquefois
à marcher comme sur des œufs,
ses escaliers qui prennent leur
essor, sans crier gare, vers
dieu sait quelle improbable rue
invisible et surélevée.
C´est une ville qui louvoie,
qui affectionne les lacets,
les esquives, qui a fait un
grand art des circonvolutions.
Même si ses habitants sont
d´insupportables arrogants,
des déjantés, parfois des fous
indignes, au fond, de sa beauté
MA VILLE, j´aime l´ausculter,
m´immerger dans son âme que
les siècles ont tant travaillée,
sculptée, épaissie, enrichie
de tant de sédiments, de strates !
Il faut, peut-être, n´être pas
vraiment d´ici, pour le savoir,
pour le palper, et le sentir
mais cette ville
est un vertige !
11/10/2005.
Patricia LARANCO.
- Façade.