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Ce qui marque le commencement
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![]() oOo Continuant ma réflexion toujours sur la base de ma propre production littéraire, qui est comme ma dissertation après les essais de lancer, sorte de travail de mise à l’épreuve, j’ai commencé un essai plus ambitieux : Le coup de dés de Mallarmé, pierre d’angle. 8) — première partie : « L’histoire est le moyen de finir le temps ; le hasard est le moyen de comprendre l’espace », écrivais-je dans Drama (Livre I). Je me propose ici à la fois de continuer ma réflexion sur la fonction sociale de l’écrivain et de l’intégrer à l’évidence de ce distique qui constitue la clé de voûte de mon arche tendue entre mon ignorance et mon impuissance. C’est une représentation du roman (une vue très large du roman en attendant d’être un meilleur romancier, je suppose) qui est mise en jeu avant toute autre espèce de réflexion moins centrée sur l’individu que je suis. « Le roman est une hypothèse ». 9) — deuxième partie : La pyramide des discours, du clinique à l’abstrait : ou comment, et c’est là un sujet de roman (de récit), le monde (ne parlons plus de société à moins d’agir en ethnologue : voir la relation père-fille chez les Morin) s’organise et gagne en puissance pour éteindre les feux qui nous oppressent de l’intérieur pour nous raconter l’histoire, son passé, son présent et évidemment ses projections sur l’écran cinématographique du futur confondu sciemment avec le devenir. « Entrerez-vous dans cette nouvelle promesse d’Histoire avec la ferme certitude qu’il s’agit cette fois de l’Histoire et non plus de cette attente qui vous condamne au roman de l’Histoire au hasard des rencontres si limitées en termes de probabilité ? » 10) — troisième partie : Périphéries des discours : « S’il s’agit maintenant de distinguer, dans cette périphérie cybérienne (Cybérie), les satires des leçons de choses, trois types de discours semblent participer à sa lente cinétique :
— le poème (qui deviendra, on le verra plus loin, roman) ; — la leçon de choses données
aux poètes ; aux autres ;
— le texte philosophique :
son axiomatique ; ses descriptions sujettes à caution ; ses conclusions indiscutables.
Une quatrième option semble toutefois se détacher de l’ensemble : le texte des fausses sciences : comme pratique des scientifiques eux-mêmes quand ils sont en quête de financement ; comme argumentaire commercial plus ou moins sincère participant à la force de vente des produits et des pratiques miracles. » Perspectives La quatrième partie, portant sur la description détaillée (Roussel), sans les moyens du roman, de ce « monde », a pris de telles proportions que sa publication est remise à plus tard. C’est peut-être ici que commence cette « rhéologie » du texte dont je sais, par expérience, que c’est le signal que le texte a vraiment commencé à « dire » quelque chose. Je pense que ce sera le moment de « former » ce Livre II qui résiste pour l’instant au feu et par là même, achever ou mettre fin à cette première partie du « Livre des lectures documentées » où j’aurai tenté de tirer profit de la cœxistence lecteur-écrivain qui promeut ma production littéraire. Il ne s’agit donc pas de « confessions », ni d’ » explications », mais simplement d’une mise au point des conditions d’existence de l’écrivain dans la proximité du lecteur qui est aussi un travailleur, mais dans un autre genre d’activité qui, ici, n’a plus aucune espèce d’intérêt ni d’importance, sauf en cas de chômage. À l’époque peut-être rêvée où il était de bon ton d’illustrer une « défense de la langue française », il s’agit maintenant de superposer, jusqu’à coïncidence faciale, une « défense de l’écrivain aux prises avec sa possibilité », question de hasard et d’histoire. |
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