C’est la fenêtre 16/9ème de mon chez moi qui permet d’observer tous les jours le paysage familier des massifs de l’Etoile et du Garlaban au nord et à l’est de Marseille.
Il existe deux couleurs
Ma salle obscure
Ce sont deux couleurs
Qui courent après mes yeux
L’une est née des collines
Sédentaire et garrigue
L’autre des cieux clairs
Tzigane de l’étendue
Car j’attache à l’anatomie
A l’anatomie des monts
Des pierres et des buissons
Un sens prodigieux
Je ne peux penser
Aux barres de Niolong
A la tête du Jacquot
Sans que le sang
Ne déferle à ma tempe
Car j’amarre à la cerce
A la cerce et à la ronde
Nuptiale des sansonnets
Une poésie exaltée
Je ne peux songer
Au vallon de l’Oule
A son sentier de ciel
Sans que le nerf et la fibre
Ne conspirent
A tendre mon jarret
Il existe deux couleurs
Ma salle obscure
Ce sont deux couleurs
Qui courent après mes yeux
Deux couleurs qui suffisent
A camper le frisson
Et le chuchotis à peine audible
De mon horizon familier
25 janvier 2012
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