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Journées (Patrick Cintas) - 1ère partie
Enfin des enfants comme on les aime !
![]() oOo La racaille municipale touche aussi à la poésie — les voilà sur le tas — rassemblant des trouvailles de pédagogues — empruntant à la tradition — renouvelant le contrat avec la modernité — et attirant les mouches — belles lucilies qui chatoient comme le feu crépite — une librairie ferme sa porte définitivement — pas un mot là-dessus — des poètes exigent en frappant les pauvres une rénovation juridique de l’illusion — des enfants continuent de voler les commerçants — à la place de l’intelligence, des ordres façonnés par le pouvoir — on suit — les poètes frappent les pauvres sur la tête — là où ça ne fait pas mal quand on n’a rien à perdre — et les gardes champêtres frappent les poètes au cul — là où ça fait du bien si on y met du sien — désignant le tas d’ordures laissées par les ouvriers et le tas de poésies qui attendent d’être publiées pour que justice soit faite — professeurs et magistrats relisent les diagonales du texte qui va changer la poésie en or — au son des ailes des mouches à merde et à tout ce qui se mange encore — la récupération se fait en deux temps : 1) on se tait et on s’y met 2) on revient et on se tait — il n’y a pas d’autres traditions — couper les mains ne sert à rien — il faut mutiler à l’intérieur des mères — |
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