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Journées (Patrick Cintas) - 1ère partie
Effets indésirables

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 Article publié le 17 juin 2012.

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Paralysie en plein soleil. Pas à cause d’un animal. Ou parce que tu te donnais en spectacle. L’asphyxie venait de loin au fond de moi-même. Sans raison extérieure. Total mystère sur son origine. Une douleur vite maîtrisée. La terre s’ouvre un instant, puis se referme, comme d’habitude. Rien de nouveau. Excepté le soleil. Je le voyais à travers les feuillages, puis, passant d’un arbre à l’autre, il m’envahit. Il n’entre pas en moi. Il n’attend pas. La rencontre ne dure pas un instant. Je retrouve l’ombre claire d’un autre arbre parce que tu es là. L’herbe s’est rapprochée et tes mains m’ont arraché à cette crispation en croix. Tes mots ne m’atteignent pas. Je me plie, retrouve la solidité d’un tronc. Tes cheveux remplacent la lumière. Tu expliques. Je n’étais pas seul. J’aime ces bonds. Ils me vivifient. Mais le soleil joue un autre jeu. Mes os ne jouent pas. C’est mon esprit qui renouvelle le fonds. Puis l’eau de la pensée monte. Je sors. Il faut que je sorte. Et il faut, selon ce que tu sais de moi, que tu me suives. J’avance parce que la mort me guette. Je devrais dire que c’est la vie qui s’en prend à d’autres. Mais le personnage de la mort appartient à tout le monde. Et depuis longtemps maintenant, aussi longtemps que tu veux, j’ai le monde à portée de la main. Je ne joue pas. Je tente une demie pirouette comme me l’a appris ton enfant. Voilà où nous en sommes. Ces sorties entre deux paysages. Ces chemins qui finissent où tout commence. Tes yeux analysent la situation. Tu vas parler. Il n’est jamais trop tard, mais il vaut mieux rentrer. D’ailleurs, il va pleuvoir. Il y a déjà de l’air. Je reconnais du monde. Pas tout le monde. Personne qui importe. Des meubles. Il n’y a ni intérieur ni extérieur ici. On ne sort pas, on s’extraie. Et on ne rentre pas, on revient. Nuances d’une douleur apaisée. À la verticale, les nœuds gordiens de l’espèce. Et sur l’horizon, les intervalles de l’apaisement constant. Comme si la vie devait s’achever par ce ralentissement. Et que tu ne faisais rien pour que ça change. Si tu changeais ma position, dis ?

 

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