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Journées (Patrick Cintas) - 1ère partie
Sinistre conclusion
![]() oOo Et si le rêve révolutionnaire ne consistait que dans la reconnaissance de l’utilité et de la grandeur d’âme ? — Une révolution des médailles ! — avec une flopée de légionnaires en tout genre — de la piétaille exécutive et judiciaire — ceux qui méritent de l’être — et c’est leur seul mérite — et quelques gloires de l’aristocratie législative avec des marques plus ou moins profondes d’académisme et même de réelle ampleur humaniste — le tout couronné d’un panthéon à l’image de l’Olympe — les demi-dieux siégeant dans les académies — et les magiciens avec tout le monde — dans les bureaux et dans les tribunaux — la loi condamnant toute atteinte à leur dignité de domestiques — condamnant les analyses concluant au charlatanisme de ces thaumaturges zélés — révolution à l’abri de toute ressemblance trop frappante avec le fascisme uniquement parce « l’homme nouveau » est exclus du débat — qu’il est patent — qu’il hante même — et pas seulement la mémoire — traces indélébiles d’une droite qui a créé la révolution à son seul usage — tout le reste n’étant que rébellion inadmissible ou en tout cas utopique — prétextant la prépondérance de la réalité sur le rêve pour y installer le pouvoir et ses instances répressives — le rêve ne pouvant consister qu’en approbation et contribution — allant jusqu’à élever le malchanceux en contraste avec les règlements de compte internes — spectacle de justice — ni comédie ni tragédie — genres qui appartiennent au passé — alors que la fête est le meilleur argument pour réduire l’esprit à sa participation — à cette parodie de l’acte — réduisant ainsi la liberté à la permission — à ses rites initiatiques — |
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