Les fleurs parfument mes mots, innombrables
Et beaucoup plus encore
Cette vallée de Surma est dans un profond sommeil
Gardant son poids dans le giron de deux montagnes
L’Himalaya flottant au-dessus du ciel universel
Plein et libre
La vierge appelée Waterfall
Excitée, adancing
Ça descend en mon coeur dupé
Combien d’éons - éternité - et au-delà
Cachées dans le nombril de la nature imperceptible
Les larmes des sentiments vierges
Mon temps s’écoule par surprise enterrant la tristesse
Dispersé de mots morts autour de moi
Écoutez O !
Enfants-condoms de la civilisation
Il éclipse la forme du Livre-Ordre arrangé de Dieu
Est-ce qu’une aversion éclipse la divinité ?
La conscience inexplorée du poète ?
La conscience enchaînée impassible dans le silence
Une mer pacifique et mal faite délivrée de l’espace
Est née en ma chair et sang désintéressés
Je vis je meurs
En cette mer cosmique
Parfum des fleurs de pavot des cieux
Venez,
Contactez s’il vous plaît mon amante au sujet de la distance
Des Retrouvailles, des étreintes
oOo
Les vents qui grincent enflamment la conscience légère et muette
1
Beauté convoitée, la Terre
Notre planète changeante
Nature gaie
Pardonnez-moi O Devas et vos fées
Je sors de votre chambre verte
Je suis un voyageur ; étant l’un de vos Magi
Nulle sortie que je comprends
En cette passion de vagabondage incessant
Mon axe change pour des chemins inconnus et laiteux
Définissant la direction comme le fruit interdit
La fin est là où meurent tous les désirs
De même que les prières silencieuses
Intégrité informe de cet aimable corpus
Langage de défi
Racontez-moi o le millionième rêve des cieux
Flottez flottez dans la chaleur de la beauté
Si sensible mais intouchable par des mains humaines
Émotion violente
Danse et musique endémique
Qui est celui qui accorde la harpe de la conscience ?
Est-ce toi alors, mon amour ?
Mon informe idole de l’amour
Votre saut incroyable d’une passion ardente
Visant ma perte mince et mon échine inachevée
Les volants de votre jupe
Faits de fleurs d’hibiscus
Le dangereux visage du bonheur
Maya Mahamaya Impossible
Parfait coït du présent avec l’éternité
Défiant encore la soie verte
La plénitude de vos seins, mamelons durs
Descendant le flot de piété du miel et du lait
2
Connu seulement des chutes d’eau et des lacs,
Des pèlerins,
De la forêt, demeure des animaux,
La profondeur de l’Himalaya,
Ce premier poète qui prononça OUM -
C’est moi, moi parmi tous les créateurs
Et destructeurs des mots
Traduit de l’anglais par Fabrice PETIT, Montréal, Canada