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 Article publié le 25 février 2013.

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A partir de la figure centrale ou totémique de l'écrivain se déploie une sorte de prisme dont les différents côtés reflètent les facettes de mon travail littéraire, des facettes en réfraction.

 Avec tout d'abord mon identité première, celle de nouvelliste, un genre que je pratique intensément – d'où le Matricule six cents - , et dont la longueur est très variable – 2, 3, 5, 8, 10, 20, 30 pages … A l'intérieur de ce genre, j'ai créé ce que j'appelle la « nouvelle abstraite », une narration ouverte, sans histoire, mais avec une structure composée de sensations, d'émotions, de spéculations, d'idées, de savoirs, de fantasmes. Au niveau de la publication, ce travail est pour l'instant matérialisé par trois ouvrages et un espace numérique intitulé « Nouvelles » .

 Ensuite, vient la figure de l'essayiste dont la longueur du texte, là aussi, peut varier : des points de vue étoffés ou micro-essais sur des œuvres connues – Albert Camus, Alain Robbe-Grillet, Stanley Kubrick, Edward Hopper – à l'essai proprement dit, sur la littérature ou le théâtre ( « Pour une véritable littérature » ; « Didascalies » . La texture de mon propos n'est pas scolaire au sens universitaire mais critique, celle d'un écrivain en situation qui aime parler de littérature ainsi que de son évolution, qui aime aussi donner quelques repères sur sa vision de la littérature.

 Ce rôle de critique prend forme à travers une troisième figure qui porte le même nom, une figure orientée vers plusieurs disciplines : la littérature, le cinéma, la peinture. Il s'agit d'une approche transdisciplinaire qui se confond avec ce que l'on appelle la culture générale. A cela, il faut ajouter des sujets personnels ( sur la critique, les fantasmes, l'essence de l'écriture … ) qui s'inscrivent dans le champ très vaste et ouvert de la théorie, de cet intérêt pour l'évolution de la littérature et les transformations qu'elle connaît de manière cyclique. L'histoire antique, quant à elle, est une discipline parallèle qui montre mon intérêt permanent pour cette période à travers la lecture d'ouvrages et la synthèse de fiches pour une revue historique néracaise.

 Précédemment, j'évoquais la théorie. Elle s'inscrit dans la quatrième figure, celle du professeur. Générique, dans la mesure où j'aime parler de littérature, sous la forme d'une causerie par exemple, au sein d'un club de lecture ( évocation d'un écrivain, d'une question de littérature … ) . Professionnelle ensuite, lorsque j'ai oeuvré à l 'Université du Temps Libre d'Agen, en tant qu'Intervenant en Education Populaire, pendant quelques mois en 2010 : à raison d'une session hebdomadaire d'une heure trente en moyenne, j'ai évoqué les grands écrivains qui font l'Histoire, de la Grèce antique à nos jours, un choix restreint ( de Sophocle à Robbe-Grillet en passant par La Fontaine ou Laclos ) , ainsi que des questions de littérature ( qu'est-ce que le style ? ; littérature et engagement ; littérature et cinéma ; le Nouveau roman ; la littérature française … ) à partir d'une série de cours que j'avais préalablement élaborés. Des interventions qui se déroulaient en trois temps : contexte historique, éléments biographiques susceptibles d'éclairer l'oeuvre de l'auteur, approche de ses livres par le biais d'extraits, cette dernière séquence pouvant s'orienter vers la discussion ou le débat. Et puis, pédagogue de moi-même, à travers notamment des séances de lecture ou un exposé sur l'histoire de la nouvelle.

 Enfin, la dernière spécificité de ma prose, c'est sa texture érotique, qui mêle souvent le déroulement de scènes intimes et les subtiles combinaisons stylistiques que recèle la langue française. La seconde partie de mon premier ouvrage, « Etrange Eros » , est composée de dix-sept nouvelles érotiques qui proposent aux lecteurs d'incessantes variations – de la brutalité au raffinement – à l'intérieur desquelles s'affirment, parfois, des clichés ou images d'Epinal en jeu de miroir avec la subjectivité du narrateur. D'autres nouvelles contiennent soit des passages sensuels, soit des passages érotiques qui s'intègrent à la structure de la narration.

 

 Une intragénéalogie en forme de prisme, dont les différentes réfractions sont à découvrir par le lecteur lui-même.

 

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