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Article publié le 11 mars 2013. oOo Des vitres à l’épreuve des balles : même teintées, le regard les traverse, mais pas les balles. A croire que seule la lumière a le dernier mot, mais qu’arrive-t-il, lorsque les mots jusqu’à présent à l’épreuve des jours deviennent impuissants à saisir le cœur d’un événement qui fait battre le cœur plus fort ? Aucune lumière ne les traverse plus, mais ce n’est pas la nuit. L’homme que je suis ne s’efface pas, il t’écoute. C’est un excès de jour, sans éblouissement ni aveuglement : nous vivons des émotions au bord des mots. L’heure de la sensation vraie sonne parfois sans crier gare. Pas de discours alors, tout au plus de petites touches de mots-pastels et de menus événements narrés vivement, voilà qui suffit à dire un bonheur qui secoue, sans ambages ni tapage. Est-ce le rythme à trois temps, une sonorité particulière, une grappe de sons, les chaudes vibrations de ton accordéon qui ont provoqué cette secousse de bonheur en toi ? A vrai dire, peu importe. La musique est ta meilleure alliée, l’interface parfaite entre ton corps et les émotions qui viennent t’habiter quand tu deviens pure sensation dans le toucher-penser de ton instrument qui répond aux moindres de tes sollicitations. Réponse inattendue, alors, de ton corps qui se fait écho de l’écho. Tu marches dans les sons sans divaguer, et les vagues de sons appellent un autre abandon qui te vient comme en sous-main dans le souvenir de ta jouissance. Tu penses alors à moi et tu m’écris bien vite ce qui t’a saisie si fort. Et toujours ce merci entre nous, même en notre absence.
Jean-Michel Guyot 4 février 2013 |
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