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Les Huniers - [in ’’Mazette & Cantgetno’’]
Chapitre premier - Cahuzac, Sarkozy, même combat !

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 Article publié le 10 avril 2013.

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<< Prologue

 

Discours d’un hôte fort encombrant — Coucher à la fin du discours.

« Les Allemands, des vraies têtes de bois ceux-là ! c’étaient des Boches ya pas si longtemps ! Encore heureux, qui que vous soyez, que j’accepte la majuscule. Vos amis Français (avec majuscule parce que je suis pour la correction orthographique tout ce qu’il y a de plus classique), c’est des moches, avec une minuscule sinon ça voudrait rien dire, en tous cas pas ce que j’ai envie de dire parce que je l’ai pas autre part que sur la langue ! Et nous, les Sudistes (que c’est avec une majuscule que ça s’écrit, hein, les enfants ?), on va laisser tomber nos langues mortes pour se mettre à l’anglais (sans majuscule quand c’est une langue), histoire d’y revenir, à l’Histoire, parce que depuis qu’on est des nationaux français (encore une épithète sans majuscule), on a perdu le fil de ce qu’on était en train de donner à l’Humanité (que là on met la majuscule sans intention de double sens) dans un pur esprit de charité, qui est là sans majuscule parce que c’est pas une des vertus théologales.

Non mais… ! Des fois !

Ah ! Quelle merde ce pays ! Dire qu’on y vit ! Et pas trop mal encore. Même si des salauds continuent de prononcer, en notre nom ! des jugements d’expulsion qui n’ont rien de pénal pour bien souligner que les gens qu’on expulse n’ont rien fait de mal mais que c’est pas une raison pour pas aller coucher dehors ! « C’est à moi, merde ! qu’il gueule le proprio. » Et on peut pas dire le contraire, que même on le dit pas tellement ça souffre pas la critique ! « Et que je préfère que ceux qui crèchent dans ma propriété ils payent ce qu’ils me doivent, qu’il continue le proprio. J’ai des enfants à nourrir moi aussi ! Et la magistrature aussi elle a des enfants et qu’ils sont même plus difficiles à nourrir tellement ils en savent des choses sur les rapports qualité-prix ! Zavez jamais fréquenté un rejeton d’huissier ? Il bouffe pas comme les autres peut-être ? Il a pas les mêmes peurs ? Il passe peut-être moins de temps à réfléchir aux effets de l’orgasme sur la moralité ex contrario ? Salauds ! » Et la Nation ne manque pas de fils de pute pour prêter main forte et continuer pépère d’être payés rubis sur l’ongle. Et avec ça que ça augmente la paye et qu’elle a jamais été aussi bonne ! Salauds ! Mes salauds ! Vos salauds ! Leurs salauds ! Que des salauds, quoi ! Dire que je suis proprio… Seulement moi je crèche dans ma propriété. Je fais pas chier les autres à occuper leurs biens, ce qui les force à ergoter un peu, quoi ! On comprend…

Et les traîtres ! Ça manque pas. Toute la racaille au service de l’État que si on les expulsait (si on avait cette inspiration troubadourienne) y aurait pas de place pour eux sous les ponts de Paris ! Ce qu’on est envahi ! Si c’était pas chez nous, je dis pas ! On est même la minorité ! Ya pas plus con que d’être minoritaire en plein chez soi que c’est pas chez les autres. Des fois je les regarde en face. Je dis bonjour chez vous parce que je suis poli. Et en alexandrin en plus ! Mais chez eux c’est pas ici. Ça, je le dis pas. Bonjour chez vous que c’est pas ici ! Autrement dit foutez le camp ! C’est pas loin. C’est juste à côté. T’as même pas besoin de transport en commun comme du temps des Collabos. À pied, à cheval, à Sabi en paros, comme vous voulez. Et avec juste ce qu’il faut dans la valise pour pas devenir crade. C’est que là-bas en France ils ont rien prévu pour les rapatriés de France du Sud. Tellement ils sont vendus à leur aristocratie colonialiste et à leurs principes collaborationnistes. Des Charlus, je te dis !

Non mais quelle merde ce pays ! Quelle honte ! Quelle légion d’donneurs ! Et quelles basses besognes pour les larbins qui occupent nos conseils municipaux après avoir trahi leur terre ou pire servi ce qui la soumet. Ah ! On a la tête basse, nous les Sudistes, Bretons, Basques, Gascons, Catalans, Provençaux, et j’en passe des dialectes qu’on se comprend malgré les nuances de prononciation et les habitudes prosodiques.

Bon… faut nuancer… C’est pas par peur du Parquet, qu’on emmerde parce que c’est pas à nous de le cirer. Ceux qui disent que Cahuzac (un pays, presque un ami ah ! allez ! c’est un ami !) est une crapule se trompent sur un point. Après tout, qui il a taxé, si on y réfléchit bien ? L’État. Autrement dit la plus grande organisation criminelle de l’Hexagone en ces temps de cinquième république (qui est la sixième si on compte Vichy qui était aussi une république, mais on préfère pas ! Tiens, Mélenchon ! Ta République, je te propose de l’appeler la Septième ! Ça sera conforme à l’Histoire et assez joli, non ? Ah ! La VIIe ! Mais revenons à notre Cahu national :) Ya pas de mal à voler l’État, ni même à écraser les harpions de ses domestiques patentés, et même d’en tuer quelques-uns de temps en temps, en temps de guerre par exemple, que justement là on a pas bien fait notre travail et que la magistrature s’en est plutôt bien tirée, elle qui a sauvé la moitié de la Résistance que sinon y en aurait pas eu ! Voyous ! Graines de salopards ! Parasites sociaux si vous voulez être aussi polis que Panxua et pas risquer de vous retrouver à la rue parce qu’ils peuvent plus vous mettre au gnouf, ces enculés par devant ! Même Mitterand, Panxua Premier, est un traître à deux tranchants. On le lui a tellement reproché qu’il est devenu le parrain de la Nation par la voie d’une élection libre et même pas truquée ! Que de la démocratie ! De la pure et même de la blanche ! Pas coupée ! Rien ! Et pas une trace de coup d’État permanent ! Rien que du beurre avec l’argent des vaches ! Il en pas profité, Hitler, de la démocratie ? Il a tellement aimé ça qu’il a fallu écraser le peuple allemand pour qu’il arrête de se servir de la démocratie comme on se mouche avec le coude. Et il en a tué, Panxua (le pape aussi s’appelle Panxua maintenant ! Quel succès, Frasco !), des gens, des innocents et des coupables, comme c’est l’usage en Justice quand elle est rendue selon les règles de l’Art qu’elle a inventé pour se mettre à l’abri quand ça pue et se montrer en habits de carnaval quand c’est le moment de faire people. Non, il a pas fait grand-chose de mal, le Cahuzac. Il a même fait juste, si on y regarde bien. Il a fait ce qu’on aurait fait nous-mêmes si on avait eu autant de pognon à contempler dans le tronc de nos églises personnelles, pauvres corps voués au turbin sans plaisir et sans récompense.

Ah ! me direz-vous, il est certes moins pire que ce Sarkozy qui est un vrai salaud si on en croit ce juge Gentil (n’oubliez pas la majuscule pour éviter le contresens) qui pense honnêtement que l’ancien président de la RF a abusé d’une vieille qui en plus d’être vieille ne lui avait rien fait ! C’est une façon de voir les choses et si ce juge est un salopard comme le prétend Guaino (prononcez gou-a-i-no) alors on sait très bien ce qu’il faut en penser : Non mais c’est qui, cette vioque ? N’importe quelle vioque prise au hasard des expulsions dans la gente romanichelle sur un air de Valls ? Que nenni ! C’est de la vioque avec du pognon et tarée comme un balai qu’on aurait trempé dans la merde des chiottes à Alzheimer en personne, que c’était un fameux savant en matière cérébrale, et que personne peut dire le contraire, pas même Nobel ! Quoi de mieux pour se faire les ongles quand on a des rêves de grandeur ? C’est qu’il rêve grand, le Sarko ! Il en faut pour botoxer les gonzesses à Neuneu ! Et qu’elles jouent de la guitare avec un doigt en poussant des murmures dignes d’une canalisation dans un hôtel discret de la rue des Merles. Sans parler des paroles qu’on croirait que Brassens a choppé une maladie en refusant de se la pincer douce au Paradis.

Non mais si tu vas bien voir, de près si t’as pas les bonnes binocles, du verre et du pas toc ! ils ont fait quoi de mal ces deux soit disant voleurs ? Mais rien ! Pas un saignement ! Rien pour encourager le pus ! Cahu fait les poches de l’État, ce qui est un rêve aussi répandu que le bon sens cartésien. Encore un doigt et il réussissait, mon salaud ! Quant à Sarkozy, il a (peut-être, que dit le juge Gentil qui a peut-être trahi la Justice et l’honneur qu’on lui doit… peut-être) rincé soigneusement cette vieille chatte sans la satisfaire comme elle le demandait à tous les coups ! Gratter le fossile pour le faire suer, d’autant qu’il manque pas de sueur et que même c’est la première fortune de France, c’est pas un crime, pas du tout ! Ah si la vioque avait pas eu les moyens de ses espérances, je dis pas ! Ya pas plus crasse que de faire rêver les pauvres en leur piquant ce qu’ils ont de plus cher, si on peut parler de cherté à propos de ce qui ne vaut plus un clou ! Mais une baderne pleine aux as, avec des envies de jeune fille et les moyens d’y croire, que c’est même plus facile que de croire en Dieu, il a bien eu raison le Sarkozy de se servir avant que Cahuzac soit délégué par Hollande pour faire la même chose et même mieux, parce que si un crétin comme Sarko a réussi, on imagine ce que le Cahu aurait pu tirer des ces trompes ! Une symphonie en bas d’ma sœur !

Une vraie merde, ce pays, je te dis ! Ah ! C’est pas mon pays ! Heureux celui qui habite chez lui et qui paye un loyer pour pas être tenté par une collaboration plus… comment que je dirais ?... directe. Moi j’ai pas honte. Chaque fois que je trouve par terre une médaille dans le style Légion d’honneur je prends des pincettes à crotte de chien pour la balancer où elle mérite de finir, dans les égouts de la République. Faut pas pousser, les moralistes ! Ya pas mort d’homme ! Ya même pas de mort du tout ! Que du vivant en chair avec des os ! Des idées pour un film ! Des types comme Cahu et Sarko ne s’en prennent pas aux personnes, ou alors à la bonne, comme dans le cas de Sarko si tant est que le juge Gentil se soit pas trompé en rêvant lui aussi à des choses que si on les voyait aussi clairement que lui, on aurait peut-être honte de pas avoir les moyens de changer de binocles. Ah ! Les pourris ! C’est pire que de la merde ! C’est là depuis des siècles et ça n’en finit pas de sentir la merde. Il avait raison, ce bon vieux Marcel, que le journalisme ça sert pas à grand-chose quand ça sert. Mais tout le monde n’a pas son talent pour s’occuper d’autre chose qu’on sait bien ce que c’est, parce qu’on a de l’éducation. Qui dira le contraire ?

Dans l’attente, si c’est attendre que de rien trouver de merveilleux à toute cette crasse, ya rien d’autre à faire pour pas s’emmerder que de tirer à blanc (en attendant mieux) sur le larbin et son maître. Tous deux pris de vertige par l’emploi abusif de la substance qui s’écoule comme le pus à l’extérieur de cette pratique du pouvoir personnel, lequel ne s’explique pas autrement que par les systèmes de protection qui en assurent ce qu’ils appellent, juges et élus, « indépendance ». Ou préservatif. En gomme pour effacer !

T’as qu’à voir le vieux Marette, maire de Mazères, ancien agent de l’État et maintenant représentant officiel de la même pègre colonialiste, il est tout seul sur les photos. Et il en fait faire des photos ! Des tas ! Des monticules de feuilles mortes prêtes à l’emploi, que c’est justement ce qui manque à nos bras ! Par la Dépêche, Ariège-News, et j’en passe. Il en fait tellement faire que tu vois pas les autres membres du conseil municipal. D’ailleurs, ils n’y sont pas. Vous avez déjà trouvé quelque chose sous la merde ? Le type qui chie sur la voie publique prend pas la précaution de faire sur quelque chose, alors on peut imaginer qu’il a des intentions, non ? Car le Marette pose assez connement en général. Tant mieux pour la farce et la littérature qui va avec. Les photographes de la Presse locale le font exprès, j’en suis sûr. Ils ont pas les couilles comme à Mediapart. Et les couilles, c’est comme les veaux, faut les nourrir sous la mère. Alors on se venge comme on peut. C’est une pratique courante dans le journalisme français. Et vous savez pourquoi ? Eh bien à cause des magistrats qui pratiquent le service de l’État avant l’intérêt de l’être humain qui est en général occupé à paître dans les champs, quand il travaille, ou à regarder les mouches voler s’il n’a rien d’autre à faire, ce qui est souvent le cas, que d’observer les bouses qui semblent tomber du ciel sans autre explication que la gravité des faits. Mais si le Marette est seul sur la photo, et s’il s’accapare du sujet alors qu’il n’en est que l’héritier illégitime (ou légitime si on pense comme lui et si on appelle ça penser), c’est que le gonze bénéficie de protections et qu’il a payé, allez savoir comment et avec quoi, le pizzo que c’est pas le féminin de pizza ni le pluriel d’ailleurs. Parce que tu vas tout de même pas expliquer sa réussite (maire de Mazères) par son intelligence ou son talent ! Et son maître après Dieu n’en finit pas de vivre ! Un vrai résistant de la dernière heure ! Il veut pas crever, le Dédé Trigano ! Que s’il crevait, là, maintenant que je le dis, le Marette disparaît de toutes les photos, exactement comme s’il n’avait jamais existé et que le papier cul est prévu pour ça quand on s’en sert pour faire du journalisme à la con ! On en reparlera en détails, parce qu’en ce moment, on est en train de compiler tout ce qu’il se publie dans la Presse au sujet de ces deux serviteurs de Paris : le pays (compatriote) de Guaino, de Mélenchon et même de Cintas, Dédé Trigano, marquis de Carabas, moche comme un pou et pas plus haut que ses harpions ; et cette matière indéfinissable, composé de divers organismes d’origines incertaines, le Loulou Marette, profiteur de l’événement qu’il n’a pas créé parce que ses conseillers sont les marchepieds du carrosse. On en reparlera ici même. Rendez-vous est pris. Serrez les rangs, pataugeurs ! Le provincial a aussi un sens plus large que vos anus nationaux !

Merde de pays ! Je dis ça parce que je m’en sens le droit. Autant de droit que le Français emmerdé jusqu’au vice par l’Occupant et par l’État du temps où il valait mieux fermer sa gueule et agir dans la clandestinité, quand on savait où la trouver. Je veux dire pendant le temps que Mitterand respectait scrupuleusement sa promesse de don de sa personne aux idéaux du Maréchal, que peut-être, a-t-on écrit dans Ariège-News, le Marette aurait même préféré à cette vieille baderne la panse plus musclée du caporal Hitler. Ah ! ça fait du bien, les spéculations, mais ce ne sont que des usages du passé sans rapport avec ceux que préconisent plus artistement le vieux Marcel avant de faire le tour de sa propre zoologie vachement vieillie par le temps qui passe.

Alors vive Cahuzac et vive Sarkozy ! Et vive le juge Gentil, mais à la seule condition qu’il soit aussi pourri que le prétend Henri Guaino. Ya rien comme chier dans les bottes de l’État (Cahu avait oublié le papier et ça va lui coûter cher) ni rien comme de s’en prendre à une vioque en toute légitimité parce qu’elle est pas pauvre et qu’elle a même plus d’un tour dans son sac à viande hachée. Par contre, chers amis lecteurs, autant je suis prêt à serrer les pognes de Cahu, même s’il a tenté de se torcher, avec les doigts du peuple rassemblé, dans une précipitation qui n’a rien d’original, et que je suis même enclin à décoiffer le Sarko pour faire marrer sa gonzesse à la guitare (elle qui n’a jamais su en jouer) et signifier ainsi ma totale adhésion à sa théorie du pire n’est pas le mieux sauf quand le mieux est de s’en tenir au pire… par contre… et ce sur fond de débat sur la Presse comme quatrième pouvoir… je peux pas voter socialiste quand c’est Valls qui me demande de voter à gauche. Ce type, qui vient de là-bas lui aussi, me donne des boutons, des vrais en pus qui sort et qui schlingue. Ça me dégouline quand je me touche. J’en peux plus ! Qu’un type de Droite tente de se faire passer pour un défenseur du peuple, je trouve ça acceptable, non pas parce qu’il dit pas la vérité, ou même qu’il s’en approche, mais parce que c’est du vent et que je ne crains pas le vent, surtout en période d’éruption cutanée, qu’y a rien comme l’autan pour faire du bien à la peau quand on a trop sué. Bref, les menteurs de Droite, comme Louis Marette l’appropriateur (on y reviendra en détail, preuves à l’appui : ya pas que Mediapart pour le dire), ça me donne raison et je vais pas leur reprocher de me servir d’argument. En attendant d’en achever un, au tournevis si je dois en arriver là, ou à la clé anglaise si j’ai que ça sous la main au moment où ça arrive. Et ça arrivera peut-être. Ya rien comme les guerres civiles pour rafraîchir la façade décrépite et décrépie de la République. Mais alors qu’un mec de Gauche se comporte comme un agent de la Droite, moi, ça m’inspire. Ah ! Je regrette, hé, Tintin, quoique depuis qu’on te soupçonne d’être pire que Marette et Trigano réunis, j’ai pas tellement envie d’entrer en conversation avec toi sur le terrain dont tu sembles (je dis bien sembles) connaître la valeur vénale, si cette veine n’est pas trop en dire. C’est vrai que c’est dur pour un homme de Gauche d’en venir à critiquer un autre homme de Gauche, surtout quand ce dernier est ministre de Gauche dans un État de Gauche ! Mais bordel de merde qu’est-ce que ça peut te foutre que des gonzesses portent un foulard sur la tête juste pour dire aux autres qu’elle est de confession musulmane, comme d’autres aiment à exhiber sur leur cou la petite croix au corps douloureux qui témoigne de leur superstition légitime ? Non mais t’est con ou quoi ? À quel jeu tu joues ? Et avec quel air pincé qui te va aussi mal que le trois-quarts que tu portes comme un blouson ! Que tu ne saches pas t’habiller, passe ! Tu es comme Marette, maire de Mazères, tellement mal foutu que c’est peine perdue de s’échiner à bien cadrer et bien calculer l’ouverture du diaphragme. Sur la photo, vous êtes encore plus moches et déglingués que dans la réalité. Vous devriez vous contenter de la réalité. Y aurait moins de photographes pour se foutre de votre gueule. Et peut-être la Trierweiler pour vous secouer le capuchon. Vous avez plus qu’un air de famille ! Mais tu n’as pas eu besoin de la photo pour te conduire, une fois de plus, en parfait saligaud de Gauche.

Là, j’ouvre une parenthèse à l’attention des robines (j’ai pas dit robinets !) du TGI de Foix. Elle porte, si tant est qu’une parenthèse puisse porter ce qui lui est inséré de force, sur la proximité des mots « salauds », « salopards » et « saligauds ». Je sais, mes petites chéries, que vous avez entre les mains le Petit Robert et pas seulement pour y reluquer les images érotiques et les gros mots qu’on peut se permettre quand n’a pas trouvé de remède à l’amour. Vous auriez pu choisir le Petit Larousse, mais ce visiteur, du genre médical pour maison de fous, n’a pas su vous convaincre comme l’a réussi celui de Robert. Bien entendu, la mise à l’écart, à mon avis significative, d’ouvrages de référence mieux inspirés et documentés, n’est pas sans influence sur le contenu de vos appréciations, lesquelles vous sont autorisées quand vous manquez de jugement, me suis-je fait expliquer par un juriste qui aime bien lui aussi l’Ordre de la Légion d’honneur, même si le mot « Ordre » (avec majuscule) ne lui inspire pas une totale adhésion morale. Alors, entendons-nous, chères fonctionnaires de l’Exécutif : le mot « salaud » appartient au vocabulaire philosophique et comme Robert est plus instruit que vous, non seulement il ne l’ignore pas, mais il en fait mention, sinon il passerait pour un imbécile ou un faussaire, ce qui est relativement grave en linguistique, mais beaucoup moins dans d’autres domaines exigeant une moins longue instruction. Le mot « salopard » est un terme militaire dont même Louis Marette ne pourra pas vous inspirer erronément la définition car il n’est pas très calé dans cette matière qui exige de l’action et surtout une non moins longue expérience des terrains minés. Enfin, soulignons, pour votre gouverne, que le mot « saligaud » est en effet synonyme de « salaud » pris cette fois dans son sens ordinaire qui, en l’état, ne peut constituer une injure qu’en l’absence d’argumentaire. Le saligaud est celui qui salit. La vie privée, la culotte quoi ! l’honneur, qui est d’après Hollande ce qui reste si on a pas eu le succès escompté, la dignité même si le destinataire n’en a pas vu que tout le monde, par souci d’égalité, est censé en avoir et même de reste ! En l’occurrence, il est clairement dit que monsieur Valls salit quelque chose, un peu ou tout à fait, selon le point de vue (champ ou contrechamp) comme monsieur Cahuzac s’est sali les mains en oubliant le papier que lui tendaient, n’en doutons pas, des complices attentionnés. Si vous préférez le mot « salisseur », qui est français contrairement à ce qu’indique son orthographe d’inspiration néologique, je ne vois aucun inconvénient à le substituer au mot « saligaud ». C’est d’ailleurs ce que je vais faire illico, parce que mon expérience dans les draps de la Justice me souffle qu’on n’y a pas toujours affaire avec des esprits peu enclins, ou peu à même (vous apprécierez le glissement sémantique), de saisir ce genre d’opportunité. Revenons à nos moutons comme il est dit dans la farce. Je me marre !

…salisseur de Gauche, disais-je. Que Sarkozy salisse la Droite, ou que Gentil s’essuie avec l’honneur, c’est bon pour le moral et, en ces temps de crise, ça soulage aussi. Parce qu’on se vide, tu vois ? Ça fait un bien fou ! Cave ! Larbin inculte (autrement dit salaud sartrien) ! Et même pétainiste que c’est autorisé par la monarchie européenne qui elle aussi a ses règles pour que sa fertilité aille bien dans le sens de l’eugénisme cher aux impérialistes et autres prélats de la collaboration avec les amis (ou les ennemis si les Alliés ont débarqué). Que Cahuzac ait tenté de nous faire prendre son système anal pour un rince-doigt relève du même toutim. On s’en tape. Pourquoi ? On a déjà dit que tout ce qui s’en prend à l’État a, sinon notre soutien, du moins notre approbation. Et chaque fois qu’une vioque pleine de fric se fait violer par un petit malin, eh bien on se marre ! Et même quand un juge, qu’on prétend faire passer pour un con ou un salaud, réussit à tordre les poignets de la Justice pour la faire, on applaudit. Et peu importe le prix à payer, parce que dans ce pays de putes et de proxénètes en tous genres, ya rien d’autre à se mettre sous la dent pour ne plus être mordu jusqu’au sang. C’est du moins ce qu’on essaye de faire. On en profite d’ailleurs pour laisser un message à nos pays : Vous feriez peut-être mieux, que dis-je ? vous feriez bien d’arrêter de nous casser les couilles avec des traditions que vous avez étudiées sous la baguette de l’État qui vous nourrit et, sans cesser de conserver notre richesse culturelle, de regarder l’avenir en face pour y trouver quelque chose à faire et non plus à dire et à redire. Je sais bien que la répétition est le nerf du bourrage de crâne, mais il ne serait pas mauvais, pour sauver votre intégrité, de revenir au pays avec autre chose que l’arrogance du retraité qui a les moyens de se payer une tondeuse sans faire crédit. Je sais bien que la place est bonne, mais si vous continuez à nous faire chier, il faudra bien qu’on vous pousse dans le même wagon que Marette derrière qui vous vous cachez pour ne pas être sur la photo, des fois queue. Mais revenons à nos moutons…

Qu’est-ce que j’apprends ? Un être vivant et humain se fait virer de son boulot parce qu’il a un foulard sur la tête et que ce foulard aurait un sens en parfaite infraction avec ou contre le principe de laïcité ! Il s’est trouvé des plaignants assez féroces et des juges trop enclins à respirer l’air du temps pour entériner une pareille ignominie ! Ah ! mes salauds ! De quoi vous êtes capables en temps de paix ! On imagine ce que vous inspirerait la guerre. Depuis quand on réduit à la mendicité l’honnête travailleur qui se met un voile sur la tête parce que c’est sa liberté ? Mais vous êtes assez retors pour en remplir des pages et des pages ! Et vous voilà dans l’exagération qui est le propre de la mauvaise justice. Si encore il y avait eu quelque chose à discuter, du genre entre honnêtes personnes attachées à des principes bons pour tous le monde, mais vous avez soulevé le voile de l’égalité pour cacher votre regard en coin. Et qu’est que vous reluquiez, bande de cochons ? Ça n’avait rien à voir avec l’égalité dont on sait que c’est, hélas, si on en abuse comme vous faites, un principe liberticide de même que la liberté poussée dans les impasses de la propriété conduit infailliblement ses défenseurs à commettre l’irréparable.

Bordel de merde de pays ! Vous êtes cons à ce point ? Et tous d’accord pour l’être en tout bien tout honneur ? Bon, rouvrons la parenthèse avant de revenir à nos moutons : salaud, salopard, saligaud, salisseur, on a compris et on a même plus besoin du Petit Robert pour se sentir plus linguiste que Saussure. Vous connaissez, chères vestales, le mot « salopiot » ? Il entre dans ce clair synonyme de salaud, hors de son sens sartrien ou familier, la notion de mépris. Seulement voilà : j’ai pas envie de vous mépriser. Vous êtes comme les juges de Baudelaire selon la Justice de la Révision de son procès (mené par des magistrats qui avait prêté serment à Pétain, soit dit en passant) : trompés par votre époque. Certes, et même certainement, sans ces salauds de juges de l’époque, l’un des plus grands poètes de tous les temps eût persévéré dans l’élaboration de son œuvre exactement dans le sens où il l’avait placée lui-même sans rien demander à ses semblables. Grâce à cette justice de merde, l’œuvre a foiré, se plaçant elle-même à la limite de sa disparition. Vous avez blessé ce poète à mort et la Justice admet que c’est parce que vous étiez aussi cons que les gens de votre époque. Et c’est exactement ce qui arrive avec cette histoire de voile dit islamique. Vous avez beau être des juristes élevés à la dignité de juge, vous êtes aussi médiocrement équipés pour les questions éthiques que tous les salauds qui osent porter de pareils arguments devant la Justice. Mais c’est pas tout, les amis ! Cette atteinte à la liberté d’expression est inadmissible devant la Cour européenne des Droits de l’Homme. Ça, la Cour de Cassation le sait trop bien pour être tentée de pousser le bouchon pour vous donner raison. Alors elle casse. Du coup, on est étonné (et non pas surpris, diraient en cœur Littré et Proust et son ami Brichot), d’une telle sagesse. Ah ! ils sont fortiches à la Cour de Cassation qui est comme qui dirait le top de l’intelligence en matière de droit. Ça sent moins la merde du coup. On se prend même à respirer, une chose qu’on faisait plus depuis l’Occupation. Même l’air est plus transparent et on oublie qu’on est en train de s’empoisonner pour un tas d’autres raisons. Mais c’est du flan ! Comment pourrait-il en être autrement ? Ce serait bien mal connaître la duplicité inhérente au statut de juge suprême dans ce pays de merde qui n’en fera jamais d’autre. La double motivation de ces compositeurs est pourtant bien française : du faux cul en veux-tu en voilà ! Ah ! il avait bien raison le vieux Sartre de remplacer l’hypocrite par le salaud dans notre vocabulaire philosophique ignoré, ou snobé (pour ne pas dire mieux et plus), par la Justice en fleur installée dans les appartements de la noblesse qui a trahi le pays. Car cette cassation aux allures de justice est digne de Tartuffe et d’Ignace à la fois. Du pur style classique, mais sans les vers ni la gentilhommière. Jugement suprême qui a deux faces comme tout ce qui est trouble et qui trouble par contamination :

— Il évite à la Justice française d’aller de faire rincer les amygdales par ses supérieurs européens (c’est d’ailleurs devenu une habitude, ça coûte cher aux citoyens responsabilisés à la place des seuls responsables par un petit tour de magie soit disant démocratique et en réalité parfaitement régalien) ;

— Il fait le lit d’un complément à apporter à la loi définissant la laïcité pour la rendre encore plus hostile à toute velléité d’affirmation religieuse ou philosophique (c’est pas la même chose, loin de là ! mais des fois, on se sent presque frères !)

D’une pierre, deux coups ! Comme en Quarante ! « Je prête serment, mais je résiste ! Et même je vais plus loin : je vous en sauve la moitié ! » D’un air de dire : « Que si vous me faites chier, j’en sauve que le tiers et peut-être même moins si vous insistez ! » À d’autres ! De pareils comportements confinent à l’hypocrisie, si Sartre veut bien que je reprenne ce terme dantesque pour l’envoyer à la figure de ces… salauds nauséabonds (excusez le pléonasme). On ne peut pas être plus sournois, voire déloyal respectivement à l’espoir et aux idées d’avenir. C’est sale, voilà ! Je trouvais plus le terme depuis qu’on a cherché à me salir en ouvrant le Petit Robert qui contient aussi de la merde comme tous les gens cultivés le savent, surtout si en l’ouvrant on a oublié qu’on était aux chiottes ! C’est ce qui foire dans ce pays. On a des juges fringués comme des curés, que si t’y crois tu leur donnes ta foi, et au lieu de les voir marcher dans le bon sens, ils se tortillent comme des vers à l’abattoir de la pêche au gros. Arracher un symbole de piété avec les propres mains de celle qui s’en est coiffée, voilà de quoi cette justice de merde est capable, en parfaite harmonie avec le corps électoral et ceux qui se font élire pour que ça dure et qu’on trouve toujours le moyen d’empêcher que ça change. Vendus !

D’ici j’aperçois le Cintas qui me fait signe que je suis trop long vu qu’on est pas à la télé. Des fois que ça me dérangerait pas de conclure. Seulement voilà : j’ai pas de conclusion. Je rêve mieux pour ma terre. Qu’un sang impur abreuve mes rides (je dis pas les nôtres parce que ça ferait révolutionnaire et que j’ai pas envie de me battre en compagnie) ! On prend le plaisir où on peut. Un flic qui se suicide sans qu’on sache pourquoi, c’est autrement frustrant. On imagine facilement qu’il a des choses à se reprocher. Comme d’avoir trop servi dans des plats pas vraiment prévu pour cet usage. Avec des contenus de compte en Suisse ou à Palerme. Moi, je pensais que Cahuzac se flinguerait à l’ancienne au lieu d’aller pleurnicher chez des juges qui pensent déjà à sa réhabilitation comme c’est prévu par la Loi. Mais s’il n’a rien fait d’autre que de voler l’État qui ne mérite pas autre chose, son honneur d’homme n’est pas en cause et il vaut mieux pour lui qu’il pense à son avenir et à tout ce qu’il lui reste à vivre pour peut-être recommencer, si des fois il bénéficie d’une remise de peine ou carrément d’une certaine forme de laxisme. En France, on punit mieux les fraudeurs fiscaux que les violeurs et les proxénètes, tout simplement parce que c’est un pays de putes. Aller taper dans la caisse du maquereau, c’est grave. Ça mérite même un discours présidentiel avec des menaces proférées les poings serrés comme c’est l’usage en temps de crise plus ou moins majeure. Quel cinoche ! Sarkozy ne doit pas se marrer non plus. On a pas le droit de le traiter comme un coupable, par contre on peut crier sur les toits qu’il est innocent, ce qui constitue pourtant une atteinte intolérable au droit et à la dignité de la vioque qu’il a peut-être abusée faiblement, mais assez pour inspirer la conspiration à un juge, si Guaino a raison, ce qui reste à prouver. Alors dans les coins, des flics se suicident, ce qui ne dit rien sur le degré d’implication qu’ils ont librement choisi de forcer comme on casse un coffre-fort. Les mouchards, les larbins, les faussaires gagnent bien leur vie et ils en profitent aussi longtemps qu’ils payent le pizzo. Et tant que leur parrain se maintient en vie, dans une forme assez pétante pour mériter une réélection salutaire. Pas vrai, Dédé ? »

 

On vit alors (Ginès ne me démentira pas) notre tribun procéder à un retournement de sa carcasse et il s’affala dans le premier fauteuil avec un bruit de vertèbres comme je n’en avais entendu à l’abattoir du temps où j’en étais le spectateur halluciné, temps dont il ne peut être question ici, car (Ginès ne me le reprochera pas) je n’ai jamais eu l’intention de me livrer corps et âme à la place de tant de personnages capables de beaucoup plus de sens que je n’en contiens moi-même. Une fois ce bruit épouvantable achevé par une plainte qui nous sidéra, notre orateur repris son étrange monologue, voyant bien que nous étions tous sans exception attentifs à ce qu’il allait conclure de ce fouillis de thèses contradictoires :

 

« Non mais attend ! Pourquoi qu’on me reprocherait d’encourager Cahu à augmenter son pactole avec les moyens qui lui ont si bien réussi ? Tu m’as cru, bébé ? T’as cru que j’étais assez con pour becqueter de ce pain-là ? Une main devant pour faire des signes clairs et l’autre entre les fesses des fois que ça m’inspire la colique ? Ah ! Je l’aurais bien défendu, ce pays de Cahu ! Je t’en aurais foutu plein la gueule aux agents de la France ! Et que de la bonne rhétorique. Pas une trace de piège à cons ! J’ai même félicité Cahu de pas s’être tiré une balle dans la tronche. Il aurait été bien con. Et c’est là qu’on le sent moins con que prévu. Parce que tu vois, on bavarde, on se laisse pousser par des idées qu’on est même pas sûr que c’est les nôtres, tout semble baigner dans le sang qu’on a pas versé, et qui coule dans nos veines parce qu’on se croit plus malin que Cahu. Mais s’il t’arrive de te poser les questions, tu te la poses pas celle de savoir pourquoi il s’est jeté aux pieds des juges pour cracher le morceau ? Quel morceau ! Et un morceau de quoi ? Si ça te satisfait jusqu’à l’éjaculation qui s’accompagne en général de troubles de la mémoire plus ou moins durables selon l’intensité de la recherche, c’est que t’as pas vu venir. Venir quoi ? Mais le trou ! Le trou à rats ! Sciences Populo ! La connaissance de la Constitution. La nique aux magistrats qui en savent autant que le Cahu. Le fait intolérable que dans ce putain de pays on peut voler l’État, ce qui est une saine activité, et continuer de le servir, ce qui devient douteux. Dans le caca hue (on va appeler ça comme ça), vu qu’on est d’accord pour dire qu’il a bien raison de pas se flinguer, on avait pas dit que c’était pour revenir sur ses deux jambes là même où on l’a mis pour qu’il puisse voler l’État en toute impunité. Comme ça a foiré, et qu’il est toujours en vie, on s’attendait à ce qu’il avoue uniquement pour faire la nique à l’occupant ! Mais queue dalle ! C’est pas du tout ce qu’il avait dans la tronche en saignant du nez dans la chemise des juges. Le mec avait une stratégie ! Il avait réfléchi ! Et du coup on se demande s’il a pas réfléchi avec les autres ! Et que tout ça, les airs choqués comme des verres de champagne, que ça fait bien à la télé, les mots outrage et honte sur les lèvres, les commentaires complices des médias, tout ça était mis en scène ! Oh ! La parano ! Je suis malade rien que d’y penser ! Et pourtant je pense pas beaucoup ! Je me tire les vers du nez ! Et ils s’accrochent à mes poils ! Alors comme ça le Cahu attend sereinement qu’on le condamne pour des trucs certes pas bénins, mais que c’est pas trop grave non plus quand on a assez de pognon pour rentrer chez soi et dormir sur ses deux oreilles. Et que je reviens sur les bancs de l’Assemblée, avec mes médailles et mes trafics d’influence, en attendant que ça passe. Parce ça passera !

Alors là je dis non, Cahu ! Tu me trahis ! Que j’en deviens pire qu’Ayrault bafouillant sur les tréteaux de la République ou chez nos amis les boches ! À côté, même Montebourg a l’air aussi talentueux que Depardieu ! Je crois plus en toi, Cahu ! Et même je me crois pas ! Je t’aurais bien tiré moi-même une balle dans la tête si ça t’avais rendu service. Je suis prêt à tous les sacrifices, moi, quand j’ai l’occasion d’applaudir des types capables de ferrailler avec l’État rien qu’en chouravant ce qu’il nous a piqué en toute légalité. Je te jure que je t’aurais aimé, même en silence ! J’aurais supporté toutes les poires d’angoisse pour qu’on touche pas à ta probité de pays du Sud ! Et t’aurais même eu droit à mes paroles que c’est quand même autre chose que les merdes bruissées par la gonzesse à Sarkozy lequel manquera pas de profiter de sa faiblesse quand elle sera bien vieille. Mais revenir sur les lieux du crime comme si rien ne s’était passé ? En somme comme si tu étais presque innocent. Comme s’il ne pouvait rien t’arriver ! Que tu étais protégé par la substance même qui t’as inspiré ce qu’on croyait relever de la rébellion ! Ah ! On est pas que déçu ! Et il est trop tôt pour t’en vouloir comme tu le mérites. On va attendre encore avant de te tomber dessus, charogne !

C’est d’autant plus chiant, ce sentiment, cette désillusion, que Sarkozy nous inspire pas un seul moment de doute. Ah ! Le maudit paradoxe ! Le contresens impayable ! L’envers du décor ! Que même on s’y sent bien. Quelle que soit la décision de la Justice qui l’affectera ou le rendra plus apte à revenir sur le terrain du combat politique. S’il est coupable, ça nous fera marrer jusqu’à plus soif. Et s’il est déclaré innocent, on y croira pas ! D’un côté comme de l’autre, on est gagnant et on se sera bien marré. On enverra même les paroles de la chanson à Carla qui pourra se les piquouser sous la peau pour paraître plus gamine que jamais et vraiment tarte comme elle le mérite. Tandis que la trahison de Cahu n’aura qu’un sens et que ce sera le seul chemin à suivre pour arriver à la conclusion qu’il fait tout simplement partie de la « pourriture intrinsèque » et non pas du complot sudiste qu’on est quelques-uns à rêver au coin du feu dans les soirées un peu froides de nos hivers occitans. On était là, quelques amis, grattant la bûche dans le feu pour faire des étincelles, que c’est pas vilain d’y penser au moins quand il fait froid dehors, et on était heureux, pourquoi ne pas l’avouer, qu’un pays aussi malin que Cahu ait été à un doigt de pas être reconnu coupable, et voilà que notre joie s’éteint, peut-être parce qu’on a trop gratté à force de regarder les infos à la télé. Ce type est assez arrogant pour prétendre reprendre ses saines occupations de député, content d’avoir peut-être placé la Justice dans une impasse, tellement il semble s’y connaître en manipulation, tellement que ça l’a rendu snob, d’un air de dire : « C’est pas tout le magot, les mecs ! Et vous trouverez rien d’autre. En attendant, vous la fermez et je reprends ma place. Point ! » C’est comme ça les voyous. N’importe quel flic vous le dira. Alors ? À malin malin et demi ?

Mais c’est que c’est pas fini à ce qui paraît ! Des Sarkozy, des Cahuzac, la Presse libre en a paraît-il plein les fouilles ! Des veux-tu en voilà ! Des Fabius dans la manche ! Et que c’est pas des promesses en l’air. Et pas seulement pour remettre à sa place la vieille Presse bien française qui fait le lard et le cochon des phénomènes de société. On va en avoir pour notre argent ! Ah ! Je voudrais être assez jeune pour voir ça ! Mais je vivrai pas assez longtemps pour me marrer avec les autres. Je peux rêver, non ? Vous voulez savoir à quoi je rêve maintenant que Cahu n’est plus mon héros du jour ? Je sais pas si on peut se permettre ce genre de rêve en France. J’ai la prudence en berne depuis que Sarkozy et ses miliciens sont passés par là. J’en suis au point de souhaiter le retour de la censure. Chaque fois qu’on aurait un truc sur la langue, on irait se la faire rincer au tribunal des juges, que des fois c’est des gonzesses qui sont pas plus connes que les mecs qui font le même métier. Moi, j’irais à Foix. Pas à pied parce que Foix, c’est pas la porte à côté. J’attendrais mon tour comme tout ceux qui ont quelque chose à dire mais qui savent pas si c’est au poil comme le veulent les usages français qui sont pas les plus cons du monde, mais qui se tiennent plutôt bien si on les compare aux pires. Je frapperais à la porte avant d’entrer. Un claquement ne serait pas celui des doigts de la Présidente, mais celui du Petit Robert qu’elle referme pour montrer qu’elle sait s’en servir. Qu’est-ce que je veux savoir ? On dit madame le Présidente. Je l’ai jamais dit mais ça me gêne pas du moment qu’on va pas plus loin. J’aime pas trop fréquenter les colons. Les traîtres moins encore. Il y en a. Je regarde pas tout ni tout le monde. Je suis pas venu pour ça. Juste pour savoir. Pour savoir quoi ? Si j’ai droit. Elle ouvre le dico. Elle cherche. Trouve. Bon alors le mot c’était crapule ? C’est bien ça. Oui, madame. Majuscule ! La voilà, et sans les mains ! Je finis par sortir de là plus savant. Mon Petit Robert à moi diminue. Déjà que c’est une merde ! À force de trancher dans le vocabulaire, il va plus rien me rester. Essayez de penser à autre chose. Bien, Madame. Vous pensez si c’est facile de trouver les mots quand on pense à rien ! Mais elle s’en fout la Justice. L’art français ne mange pas de pain. Vous comprenez ça ? Elle m’appelle pas monsieur. Avec ou sans majuscule. Ça lui ferait mal au cul. Tiens ? Pourquoi je parle de cul en pensant à elle ? Parce que c’est une gonzesse ? Ou parce qu’elle est assise. Je crois que parce qu’elle est assise. Celui qui devrait être debout est assis lui aussi. J’en ai pas profité pour me relaxer. Et je sais pas courir quand il faut éviter de se mélanger à ce qui n’est pas clair. Ouais, ça manque de clarté, comme tout ce qui sert à jeter la lumière par les fenêtres. Débauchés ! J’ai crié, là, devant le palais ! J’ouvre ce qui reste de mon Petit Robert. Ça va, mec ! On y lit encore le mot « débauché ». « Mais ça dépend du contexte ! » lance-t-elle à la fenêtre. J’avais pas pensé au contexte. Elle en a condamné un qui avait traité son employeur de cheval. « Alors que c’est un âne ! » explique-t-elle. Ils font des études, mais n’ont aucune idée de ce qu’Euclide a donné aux hommes. Ah ! Les cons !

Revenons à nos moutons. Je parlais de mes rêves. Pas des rêves cochons ni de ceux qui me foutent la trouille. Des rêves éveillés. De ceux que je fais uniquement pour me soulager. Ça pourrait s’intituler « Tous des pourris ». Avec de l’intrinsèque et des dehors aussi. On entre on sort. Le moulin de mes palliatifs. J’encule personne. J’assassine même pas. Je veux me réduire au spectateur qui n’a rien d’autre à dire que ce pourquoi il est venu s’asseoir. Je commence par Rachida Dati. Je lui ouvre le bide avec un canif. Salut Jack ! Ça doit faire mal. Elle a une gueule à avoir tout le temps mal. « Où t’as mis tes diplômes, salope ? » Comme si j’étais intéressé par les diplômes depuis que j’en ai pas ! Kociusko-Morizet me saute sur la couenne. Putain qu’elle est moche ! Affreuse ! Elle me déchire une oreille parce qu’elle aime ça. « Si tu me fais chier, que je dis, je te livre à Guéant dans le rôle d’Himmler ! » Elle me croit et s’en va. Sarkozy veut me payer la passe. « C’est la vieille qui paye ! » J’ai l’impression de lire le journal ou de voir les actualités à la télé. Qu’est-ce que j’attends pour zapper ? Proust, au secours !

Et je pourrais continuer comme ça pendant des feuilles et des feuilles ! Les recto-versos de ce qui n’est même pas de la colère. La France pourrit ma terre. Bon, elle nous donne ses institutions. C’est ce que font toujours les colons. Ils s’installent après vous avoir fait saigner, puis vous soignent le temps qu’il faut pour que ça passe et quand l’ardoise est bien remplie, ils l’effacent ! Comme le curé de Lazare ! Ah ! La joie du dépossédé qui se remet à rien posséder ! Mais rien de rien ! Et on recommence, avec des docus genre germanophilie versus germanophobie, ou n’importe quoi à la place de germano, et tout ça dans la gueule bien retapée des modèles de la classe dite moyenne. Et que je te fustige tout ce qui est populiste ! Rien dans les marges ! Ou alors sur la touche ! Bien fringués ! Chevaliers d’industrie ! Dis bonjour à Pablo de Ségovie ! Les gonzesses replâtrées avec des tifs retenus par des fils. Rien ne bouge à la surface de ces mers d’huile. Les signes conventionnels appris du cinoche servent de repères dans un rectangle qui est conçu pour ça. Si t’as pas d’épaules, le tailleur réduit la largeur des revers du veston. C’est ça la technologie du média ! L’illusion est assez bonne du point de vue de l’éphémère. Un éphémère revisité par les besoins de communication. C’est qui qui choisit ? Du coup on est en plein milieu, on sait plus trop si ça se passe à droite ou à gauche. C’est rien que du milieu. Dans les marges, paraît qu’on se populise, ce qui ne va pas, mais alors pas du tout ! C’est l’épouvantail Kosciusko-Morizet qui le dit ou la complètement refaite à neuf avec du vieux Guigou ! Le conservatisme est plus qu’une hypothèse. C’est le concept hors duquel on n’a plus qu’à la fermer. Les crevures d’extrême-droite comme les paniqués des fronts de Gauche ! Et vous voudriez que je souhaite ça pour ma terre ! Moi qui préconise qu’on remplace la langue française, qui n’est pas la nôtre, par celle de Shakespeare ou mieux par celle de Faulkner ! Et qu’on n’en profite pas pour oublier celles, au pluriel, des troubadours ! Et de tout ce que l’Arabie et l’Andalousie nous ont légué ! Je rêve…

« Les gens ne sont pas riches ou simplement aisés parce qu'ils sont honnêtes. Ils ne le sont que d'être malhonnêtes. » Non, rassure-toi, Français qui n’a jamais lu La Bruyère, ni grand-chose de ce qui fait la force de ta Littérature, c’est pas ce Parisien qui a écrit cette petite phrase. Il aurait pas osé. Et s’il avait osé, l’Académie aurait rappelé que ce genre de phrase mérite d’être interprété à la lumière, si on ose appeler ça de la lumière, de l’opinion générale qui est centriste par définition, ce qui d’ailleurs ne réussit absolument pas à ceux qui, comme Bayrou, dit Cucu-la-Praline, s’en réclame sans cesser de perfectionner son côté cauteleux qui passe mal à la télé. Tiens ! C’est à comparer avec le « Malheur aux riches ! » de ce Jésus qui est un personnage à la fois de fantaisie et d’imagination. Si tu l’écoutes, t’as vraiment pas envie d’être riche. T’as même plutôt envie du contraire, quitte à en souffrir un bon coup. Mais si tu écoutes les « docteurs de la Loi », les curés quoi ! c’est pas du tout ce que tu penses qu’il a dit le Jésus ! Non ! Il a pas dit ça ! Il a même presque dit le contraire ! Parce que tu sais pas lire le français, mec ! Tu lis que ce qui est écrit. Or, selon des usages bien connus de tous ceux qui savent, ça suffit pas. Faut lire entre les lignes, même s’il y a qu’une ligne comme c’est le cas ici. Il te manque l’essentiel, quoi ! Et c’est des gens du milieu, du centre en français, qui savent ce qui te manque pour que t’arrêtes d’être populiste, c’est-à-dire con comme un balai ! Le jésus (je t’explique) il a pas dit « Malheur aux riches ! » comme ça, comme tu le dirais toi parce que t’es con (faut dire populiste parce que con ça peut devenir très vite une injure en diffamation). Il a dit « Attends ! J’ai pas fini ! Où tu vas ? Reste ici ou on t’arrête ! » Et comme t’es en état de menace perpétuelle parce que t’es Français (avec une majuscule à cause de l’égalité à laquelle tu as droit toi aussi), tu écoutes ce qu’on te dit : « Le riche dont te parle Jésus, dit François Hollande dans son bureau épiscopal, c’est le riche qui ouvre des comptes en Suisse, comme ce traître Cahuzac. Il a volé l’État. Il a menti à la Nation. Malheur à lui ! Mais (et là le François Segundo il te tient par la barbichette que c’est un geste qu’appréciait particulièrement Ségolène selon ce qu’elle m’a confié sur l’oreiller médiatique) le riche qui paye ses impôts, hein ? Tu crois vraiment que c’est un malheureux ? » J’ai compris ! Ya bien longtemps que j’ai compris ! J’ai pas besoin qu’un fonctionnaire formé dans la fonction publique d’un parti politique vienne me donner des leçons de compréhension de ce qui est et de ce qui n’est pas ! Ça, je le savais déjà ! Faut pas me prendre pour un con parce que j’ai pas tout compris le reste ! Alors je te le regarde bien en face, ce mollasson de la gidouille, et je lui dis ! Je lui dis que je suis pas aussi con que j’en ai l’air parce que j’appelle un chat un chat ! Non mais des fois ! J’ai tellement tout bien compris, depuis que j’ai moi aussi usé pour rien les bancs de l’école nationale, qu’il m’est pas venu une seule fois à l’esprit que les pauvres pourraient un jour payer des impôts ! Tu vas pas nous faire ça, Paco ! On a plus un rond ! On sait faire que de parler et d’écrire ! Que les riches soit heureux ou malheureux, on s’en tape ! Nous aussi on est heureux des fois, comme quand un flic se fait couper un bras ou perd l’usage de ses guiboles dans un accident de course-poursuite ! On est heureux ! On est d’ailleurs encore heureux de pas payer des impôts ! Mais pour combien de temps si les riches qui volent l’État sont des riches de Gauche ? Oh ! Le paradoxe ! Le sophisme ! L’invraisemblance ! Dans quelle apagogie on s’est foutu les pieds, nous les pauvres qui payent pas d’impôts et qu’on va bientôt traiter comme des voleurs ! Parce que c’est ce qui va se passer ! Il en a de belles, le Sarko ! Il se fait les vieilles comme Landru, mais sans les brûler, ni même les trucider, parce qu’il est pas assez con pour aller au bout de ses idées. Et en plus il paye ce que l’État a besoin de lui. Ça l’empêche pas de bouffer ! Même le Cahu il bouffe ! Et bien encore ! Du mijoté et du en conserve Petrossian. Et un café tote avec un Partagas. Ah ! Tu parles de malheur ! Je vais te donner un conseil, François. Au lieu de jouer à l’énervé, à l’outragé, au chef brisé mais pas en morceaux, pourquoi que tu demanderais pas aux pauvres de payer encore moins le droit de vivre en société ? C’est-y pas une bonne idée de campagne, ça ? D’un côté, je veux dire en France, on aurait des riches avec ou sans malheur, ce dont on se fout éperdument, et ici, sur ma terre, qui n’est pas la tienne, toi qu’es né dans la Seine comme Lazare dans le Tormès, on paierait nos impôts pour la cultiver, et tous les fruits seraient les nôtres, et on en profiterait pour vivre en bonne entente avec les musulmans qui nous ont jadis amené dans leurs bagages le progrès et la poésie. Des idées comme ça, mec, ça me donne envie de botter le cul de Valls, je sais pas pourquoi, mais ça me ferait du bien !

Oh ! Les airs outragés des domestiques de l’État ! Servants, pas serviteurs ! Et que je te la joue sans finesse parce qu’ya plus le temps de peaufiner ! Un ministre français pourri jusqu’à l’os et faut que ça tombe sur nous ! Ça pouvait pas tomber sur les Boches qui ont la tête dure ! Ah ! Si jamais Fabius, lui aussi né dans la Seine, si Fafa a fait le con, je commets l’irréparable. Je sais pas, moi… un cou tordu mais sans l’arthrose ! Du coup j’ai été faire un tour du côté de l’église de Mazères des fois que le curé, qui n’y habite pas, serait dans les parages à courir après des chiens pour les bénir au nom de saint Hubert le Repenti. J’avais pas l’intention de me confesser, mais de le prier ! Et qui que je vois, si c’est pas le Marette en personne qui pisse contre un mur qu’est pas fait pour ça ! Ah ! Je lui saute dessus comme on met les pieds dans le plat, que lui c’est un plat de service avec les doigts de la sauce. « Salaud ! Qu’est-ce qui te prend de pisser sur les murs de Mazères comme si t’étais chez toi ! Vaurien ! Salaud dans le sens propre du terme ! Que c’est écrit en toutes lettres dans le Petit Robert ! Et en première ligne encore ! Ça se fait pas de répandre tes particules de prostate comme si on savait pas ce que tu dois à Gúzman (celui de Burgos, pas l’Alfarachero), à Fournier, à Hitler et à Pétain ! Que je t’y reprenne de jeter tes incivilités à l’air libre ! Ya pas assez de cigognes comme ça ! Que pas plus tard qu’hier j’ai reçu une branche de buis sur la tête. Ils t’ont pas dit à la gendarmerie qu’une branche de buis, ça peut faire très mal surtout quand on s’en sert comme d’un sac à main ? Pousse-toi d’ici mais pas sans reprendre ton bien. Sers-toi de tes mains comme tu fais à l’église pour faire chier l’évangéliste. Allez donc à genoux hé salisseur depuis qu’on n’a plus le droit de te traiter de salaud comme tu le mériterais si la connaissance de Sartre était arrivée jusqu'au TGI de Foix ! Allez ouste ! Du balai avant que ça devienne les élections ! Après tout c’est ta faute si Cahu a foiré comme un bleu ! C’est à cause de tes caméras de vidéosurveillance ! Les gendarmes ils avaient rien dit ! Ya bien quelqu’un qui l’a mouchardé, comme à la SNCF où il paraît que ça moucharde beaucoup même en temps de paix ! Ah ! Tu peux crier pour dire que tu souffres de l’entrejambe ! C’est pas Dédé qui viendra à ton secours. Et je sais même pas si Hollande te proposera à une promotion d’honneur, sauf en cas de fiasco, parce qu’il paraît, à ce qu’il dit, que même si on se casse la gueule, on sauvera l’honneur qui est une chose vachement importante pour que le système continue de fonctionner. Il fonctionne pas le système peut-être ? Que oui ! Il est pas emmerdé maintenant le Cahu ? Et le Sarko, il fera peut-être des vieux os avec tout ce qu’il a sur la conscience ? Merde alors ! Elle est où la Droite ? Et c’est comment la Gauche ? C’est à cause des vieilles badernes dans ton genre qu’on se la fait au milieu. » Ah ! J’étais furieux ! Un mec de cet âge qui pisse sur le trottoir sans se soucier du mal que ça peut faire ces excrétions malsaines d’un temps qui ne devrait plus être le nôtre, que voulez-vous, ça me met en pétard. Si le système est pourri, c’est que le système. Pas le reste ! Pas nous ! Et là je m’adresse à toutes les caméras de surveillance qui enregistrent ma voix, celle que je balance dans le trou du cul des élections. Ce qui est pourri, tas de pourris, c’est pas tant vos airs de domestiques surpris dans leur numéro d’imitation de vos maîtres, que ce qui manque à votre honneur pour qu’on y croie sans se mêler d’Histoire et de sociologie, que c’est pas à la portée de tout le monde, ces sciences qui sont à la promesse ce que le droit est à la menace. Bon, on comprend que le mec qui abuse du verre a envie de se vider. On le plaint pas d’ailleurs. Mais pour se vider, ya les chiottes et celles-là (je lui collai la tête à l’urinoir) elles ont envie de servir à quelque chose et pas pour avoir des médailles ! En plus, les indélicats comme toi, ça mérite pas d’ouvrir la braguette en public. Ton froc, c’est ici que tu le quittes ! Et si jamais tu touches à mon Cahu, à mon Fafa de Gauche et à je sais pas qui encore parce que la Presse libre fait le boulot de la Justice, je te fous la tête dedans et tout le reste avec ! Que j’allais le faire ! Que j’étais sur le point de commettre l’encrassement de ce qui n’est déjà pas bien propre ! À deux doigts du crime que j’étais ! Et heureusement que je l’ai pas commis ! Parce que Marette, c’était pas Marette, c’était mon grand-père qui revenait du bistrot ! On peut confondre, non ? »

 

Achevant son long discours par l’allumage de sa pipe qui prit feu aussitôt, cet hôte fort bruyant nous quitta sans nous saluer, nous abandonnant au feu qui crépitait dans la cheminée et dans lequel nos pensées se mélangeaient à ce que nous aurions pu en faire si nous étions venus nous aussi pour vider notre sac. Ginès cligna de l’œil à mon attention, son menton indiquant l’escalier qui montait pendant que l’hôtesse, attirée par le chahut que venait d’improviser le tribun, et troublée par des contenus qui semblaient encore animer son visage prompt à s’exprimer sur des questions aussi actuelles, le descendait en se tenant à la rampe qu’elle serrait de près pour laisser le passage aussi libre que possible à ce touriste qui n’en était plus un si elle avait bien compris. Il était temps de nous coucher pour reposer nos esprits chahutés depuis toute une journée qui s’achevait donc là, au seuil d’un deuxième chapitre où l’aventure continue comme si elle n’avait jamais cessé de nous servir d’emploi du temps.

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