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Pensée fragmentée, pensée globale
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 Article publié le 19 mai 2013.

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Du temps des Grecs et des Romains, du temps de nos ancêtres, la pensée occidentale était en irruption. Les mathématiques, la philosophie, les sciences, la médecine étaient des disciplines en plein essor et en constante mutation, mettant en exergue leurs hérauts tels que Thalès, Euclide, Archimède, Socrate, Hippocrate, des hommes également en lien avec le quotidien et son déroulement chronologique, avec les arts de la table, le divertissement, la guerre, la politique. L’Ecclésia ... première assemblée démocratique où les Athéniens les plus aisés imposent leur style oratoire et leur nombre ... Le Sénat ... première assemblée impériale où les aristocrates discutent et entérinent les lois ... Rome, donc, et l’invention du droit, du l’urbanisme, de l’ingénierie hydraulique, de l’administration, le tout dans un contexte de conquête ou de paix relative, dans une atmosphère de moeurs débridées louées par les poètes, ou traditionnelles, défendues par les censeurs ... Cicéron, Ovide, Virgile, César, Messaline, Tite-Live, Sénèque ... et les citoyens qui investissent les thermes ... la créativité et le pragmatisme se côtoient constamment ...

De cet intérêt pour tout, résultat à la fois d’une nécessité et d’une curiosité, les sociétés occidentales modernes sont devenues de grands espaces où l’esprit ne cesse d’être segmenté. Les corps de métiers sont spécialisés pour ne pas dire hyper-spécialisés, et leurs rapports, bien souvent, inexistants. Les individus, compétents en un domaine - lorsqu’ils le sont vraiment - , se jouxtent. Une question étrangère à leur spécialité ... et c’est tout un édifice virtuel qui s’écroule. Peut-être même ... le monde. Quant à l’utilisation abondante - incessante ? - des technologies, essentiellement à des fins ludiques - contrairement aux professsionnels qui sont en train de donner forme à de nouveaux espaces de liberté - , elles ne font qu’accroître la fragmentation de la mémoire et de la concentration.

Du panoramique antique, nous sommes passés à l’angle moderne. Pourtant, j’ai bien l’impression - une impression nette, même - que tendre vers une pensée globale permet de mieux se situer dans le monde, permet de mieux l’appréhender. A la Renaissance, nous avons repris l’héritage antique, puis nous l’avons corrigé. Ce socle ancien, par conséquent, est toujours là. Mais le civisme ou l’appartenance à une collectivité s’est depuis longtemps dissout. Le respect des règles communes, un respect qui peut paraître abstrait, a des conséquences bénéfiques pour l’individu et la cité, dans le cortex unique et le cortex communs. Il découle de la pensée globale. Jamais, probablement, nous ne retrouverons un tel ciment, celui de la cohésion des cités-Etats qui étaient alors des communautés. Néanmoins, l’individu contemporain, dans sa déambulation quotidienne au sein d’un espace public qui ne l’est plus, peut ouvrir son champ d’observation, son champ de spéculation. Pour mieux saisir les autres ... et le monde.

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