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Article publié le 2 juin 2013. oOo Regarde un arbre et se prend dans sa vitesse. S’enveloppe dans le brouillard de l’arbre de très loin mais tout près de sa forme vue dans sa vitesse. Invisible et visible. Où le mot arbre perd ses feuilles il met un point. L’arbre est une autoroute ou un tableau du peintre Willem De Kooning qui ne peint pas les arbres. L’arbre est vitre et clepsydre et vertige de choses non imaginées innommées qui défilent au bord de cette route. Espace non donné dans l’instant qui ne manque. À peine une injonction. Une porte à battants comme un puits plein de feuilles glissant sur le pouce presque sans paroles presque sans images. Chaos et babil est l’arbre bien en chaire qui prêche pour ses entailles contigües à regarde et se prend. L’arbre s’étale et offre le désordonné de lit de son babil de choses et de vues en modes minuscules et vite hétéroclites de saisons mêlées. L’arbre est regarde et prêche des abords défaits bien au-delà d’être espérés comme au-delà dans la vitesse des entailles sans écorce.
Nous vivons notre vie, faite d’une grande quantité d’instants isolés/Pour être perdue au sein d’une multitude de choses. John Ashbery (Poèmes français) |
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