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Article publié le 11 décembre 2005. oOo
Cliquez sur l’image pour télécharger le PDF de la version originale traduit en français par Marie SAGAIE-DOUVE
“Joignez le diable, la chair et le monde.” - Soeur Jeanne Inès de la Croix
“Ainsi, incapable d’élever un chant de gloire, des encens vils nous brûlons sur de pauvres autels. Et mes chants ne connaissent pas les fontaines d’Ascra, Amour les baigna dans le fleuve Permesse. Properce
La chanson de l’acide prussique
Elles seront les émissaires de ma vie, finiront avec splendeur, harmonie, dans l’acide prussique des heures. Elles chanteront, danseront, tomberont sur moi, me donneront un breuvage aux magnolias, leurs violettes fascineront le monde, elles tromperont les matins avec leurs poses de poupées sur le stand de la solitude. Elles pleureront les ciels passés sur la carte d’un bar oublié. L’étain resplendissant avec son choc inattendu. Elles me diront : où as-tu été ébloui par le verso d’une matinée triste ? Où as-tu été si létal, si passager, lecteur d’un train qui a perdu sa voie, qui s’est accordé à la pénurie de la nuit ? Elles m’apporteront mon livre de Baudelaire, avec ses feuillets usés et le chat de minuit dans le sofa enchanté... Elles intoxiqueront ma digitale, mon cauchemar, nourriront les fantômes de mes rêves avec de la soupe chaude et une écharpe docile. Elles seront les émissaires de ma vie dans l’encrier absent de la résignation.
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