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Les interlopes I - Son avoir dans sa poche...
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 Article publié le 4 septembre 2013.

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Son avoir dans sa poche,
un homme au bras tendu,
pauvre à réfléchir, vole en rayons.
Le placier des mendiants
entraîne en sens unique
un faux gagnant assujetti.
La zone en chie à se crever le cul
dans un boulot dégueulasse,
captive de l’ennui se mord les lèvres.
Quel devenir ? Vis pour ta peau,
chacun son histoire.
Grugé d’un jour, un baba n’a rien,
ramoneur après art déco,
hasard trisomique vingt et un,
ses yeux francs comme de l’or
brillent au soleil,
luminosité de mise au tombeau.
Homme oiseau,
le souffle adapté au déplacement,
accord naturel de sa conscience,
il improvise, sa pétition circule,
le meneur agite un coupe-ongles
adapté aux carreaux en moins
de la zup en émeute.
Dedans, seul : cigare, drink, écran,
le banquier claustrophobe
voyage en magnétoscope,
mort à la société, athée, tué,
avocat de sa liberté.
Sa conviction se perd
de servir à quelque chose,
donner sans prendre personne à chacun,
je l’assiste à domicile, il me reçoit.
L’imaginaire sans signifier joue,
non voyant, sauvé d’un éclat d’obus
par sa montre, devenu ermite,
on lui achète une illusion
de petit bonheur à ruminer
sous l’arbre en fleurs, pareil à un O.S.
que le néant liquide.
Son temps se gâte,
un piège inconnu le perturbe,
son bon cœur le perd,
précaire un protocole
d’aide aux soins l’accompagne.
Aucun rideau levé le dimanche,
larve il intervertit,
échange sa place en promo,
sème au vent l’alléluia
du plus rien à faire.
Celui dont on se dispense a soif,
le picon supplante son pinard,
un bon plat ne tient pas l’eau,
je le dis : énoncé sans faute :
pour femme un demi,
cinq coups à la suite,
j’ai un barreau les meufs,
gare à vos fesses.
Moins souvent mais plus longtemps,
par ici la bibine, hello les filles,
le malheur me rend aussi fort
que les jumeaux de mes couilles.
Ivre dieu me rend le désert
où l’intérieur nie le paraître,
l’espoir y recommence
avec le tic anti-suicide.
Un grand passeur des roses
d’un peintre au désespoir
expose en séries ses bouquets
dont l’esthétique écorche l’éthique.
Un jeu subtil crée la délinquance,
abandonné sur la brèche,
un boyau pascal sur la tête,
il apostrophe :
« Va te faire cuire un œuf mimosa ».
L’humain non indispensable
a sous les traits la pâleur
d’un reflet temporel.
Un bègue violé,
à trop sceller le cachet,
sa langue rentrée l’inhibe,
au lieu d’utiliser la parole
il la prend, sur la vitre écrit :
« Rien ne va, l’urée me monte au cassis ».
Enfin, maman, ils t’ont bien donné
à manger, peu importe quoi !
sur cette terre qu’un paysan
laboure depuis vingt ans
pour acquérir un vécu,
de projet en projet,
l’électricité coupée,
son curriculum remis
à l’assistante avant de fuir.
Traversière errance au bout de ma flûte,
berger de montagne l’été,
dans mes partitions
je noie ma persuasion identitaire,
ni masculin ni féminin j’éprouve
un sentiment de pasteur au point mort,
à jeun un son mélodieux
me met l’eau à la bouche,
assoiffé je déglutis,
m’arrachant au bois du pipeau,
tente une U.V. de coupe.
Asexué, je pédale en double file,
un pied regarde l’autre sur le trottoir
où se reconstitue mon subconscient,
don d’innovation,
séparé des yeux d’autrui
me vient l’inconnu.
Dans le trou qui grogne
je n’ai plus rien à perdre
hormis la direction post datura
d’un possible élargissement d’espace.
Dans une marche anti-mirage,
en éveil, je plante un peyotl,
ombrageant mon cafard
que du gris neutralise.

 

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